Des industriels et des assureurs s'intéressent à une invention visant à équiper pétroliers et chimiquiers de vannes automatiques permettant d'évacuer rapidement les cargaisons dangereuses en cas d'accident.

Une idée : pourquoi ne pas installer sur les navires qui transportent des matières dangereuses – produits chimiques ou pétrole – un système permettant de pomper aisément leur cargaison au fond de l'océan, si par malheur ils venaient à couler ? En novembre 2000, Jean-Louis Dabi s'est mis à travailler sur ce postulat au lendemain du naufrage du Ievoli-Sun au large du Cotentin. Des équipes scientifiques s'escrimaient alors à récupérer le styrène contenu dans les flancs du chimiquier, après que la préfecture maritime avait mis en demeure l'armateur "de faire cesser tout danger de pollution". Elles "planchèrent" alors pendant trois mois sur cette équation maritime, avant d'en trouver la clé. Moins d'un an auparavant, d'autres experts s'étaient interrogés avec une égale perplexité pour extraire le pétrole de l'Erika, coulé au large de la Bretagne : il fallut inventer dans l'urgence un procédé. En 1980 déjà, leurs prédécesseurs s'étaient colletés avec la même difficulté technique avec le Tanio. Bref, on piétinait, contraint chaque fois d'improviser selon les contingences de l'accident.



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