Les technologies dernier cri - satellites, capteurs ultra-sensibles et téléphones portables - pourraient être mises à contribution pour lutter contre l'un des plus anciens fléaux urbains, les graffitis...

TaggerTrap est un système d'éradication des graffitis actuellement testé dans plusieurs villes californiennes. Il s'appuie sur la technologie GPS (global positioning system), la téléphonie mobile et des capteurs capables de reconnaître le son très particulier émis par les bombes aérosol et d'alerter la police que des tagueurs sont à l'oeuvre, ont expliqué des élus jeudi.

"Cela revient à dire que, quand il appuie sur le spray de son aérosol, le tagueur appelle la police", a résumé George Lerg, co-fondateur de TrapTec, la société californienne qui développe le TaggerTrap.

Le son émis par la bombe d'aérosol déclenche les capteurs, qui donnent un signal à un transmetteur relié à un téléphone mobile ou à une radio de la police. Le GPS localise ensuite l'endroit d'où a été émis le son, précise Lerg.

Les capteurs ont un rayon d'action de 30 mètres.Ce système n'en est qu'à sa phase de test, mais il a déjà éveillé un intérêt national aux Etats-Unis: lors du premier essai, dans la banlieue de San Diego, la police est arrivé à temps pour prendre en flagrant délit un groupe de six tagueurs.

Sonya Ollison, responsable du nettoyage des graffitis à San Diego, a dit que la ville dépensait 1,5 million de dollars par an pour le nettoyage de la ville, et les dégâts causés sont estimés à huit milliards de dollars par an.

Participation par mail de Bruno V.

Source Reuters Los Angeles