"Inutile d’être un surhomme. Vous n’avez pas besoin d’être un universitaire", déclare John O’Hara, instructeur de vol. "Ce qu’il vous faut, c’est quelqu’un qui est alerte, a une bonne coordination oeil-main, et est motivé." Et de la motivation, ceux qui ont crashé deux appareils sur les tours du World Trade Center n’en manquaient certainement pas...

Oui, il leur a fallu suivre des cours, ont confirmé tous ceux qui ont été interrogés là-dessus. Ce qu’a confirmé à son tour l’enquête policière. Mais un cours qui n’aura pas duré aussi longtemps qu’on l’aurait imaginé, quand on voit un de ces tableaux de bord débordant de voyants lumineux et de boutons. En Grande-Bretagne, on parle d’une formation de deux ans, mais il s’agit ici d’une formation conduisant à l’obtention d’un permis officiel de piloter: les terroristes n’avaient de toute évidence pas l’intention de se rendre jusque-là. Le strict nécessaire suffisait pour eux et, malheureusement pour les victimes, le strict nécessaire, ça n’est pas si compliqué à acquérir : "si vous pouvez conduire une voiture, alors avec un entraînement suffisant, vous pourrez le faire (piloter un avion de ligne)," confirme l’instructeur britannique, dans une entrevue à la BBC.

Ils n’ont pas eu à apprendre à décoller; ils n’ont pas eu à apprendre à atterrir non plus —or, décollage et atterrissage sont les deux choses les plus difficiles à apprendre pour un pilote. Les terroristes se sont contentés d’apprendre ce dont ils avaient besoin pour remplir leur mission. Parlez de préméditation...



Source & infos complémentaires :
Sciencepresse