Ils ont appelé ça Let It Be... Naked. Naked comme dans mis à nu, dépouillé, à poil. Tout est dans le titre. Parce qu'on peut y entendre les chansons de Let It Be réduites à leur plus simple expression, c'est-à-dire sans les arrangements sirupeux du producteur Phil Spector.
Nouvel événement sur la planète Beatles? Tout dépend. En ce qui nous concerne, ce faux nouvel album, qui sera mis en vente mardi, est surtout un caprice de M. McCartney. Pour Paul (et dans une moindre mesure Ringo) voici pourtant le seul vrai Let It Be. Celui qui aurait dû être. À chacun son point de vue...
Début 1969, les Beatles commencent à se disloquer. Le groupe vient de lancer l'Album Blanc, son disque le plus désuni. Que faire pour retrouver la magie perdue? Rebrancher les guitares, pardi! Les gars décident alors de retourner en studio pour une série de séances live sans flaflas, comme dans le bon vieux temps du Cavern et de Hambourg. On allumera les amplis, on jammera pour le plaisir, on enregistrera en direct et le tour sera joué. Vive la simplicté volontaire!
Hélas! les choses ne se passent pas tout à fait comme prévu. Les tensions ne font que s'accentuer. L'omniprésence de Yoko, qui colle aux baskets de John, ne fait rien pour aider. Et puis il y a cette équipe de tournage intrusive, qui est venue faire un documentaire sur le groupe. Le film s'appellera Get Back et on y verra les Fab Four en plein travail. Comme on s'en doute, le résultat sera loin du plan initial. D'un réalisme cruel, les images montreront un groupe en fin de parcours, rongé par les querelles et le désabusement. Rare moment à sauver du désastre: ce fameux concert impromptu sur le toit d'Apple. Ce sera la dernière prestation live des Beatles...
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