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Super M

Depuis que Matthieu Chedid s'est inventé un double de scène, le chanteur et musicien s'affirme comme un artiste unique. Trentenaire emblématique, l'éternel jeune homme ne cesse de grandir. Explication du phénoMène.

Il est à la fois Matthieu Chedid, trentenaire à la cool, et son contraire: M, le super-héros qu'il a inventé pour monter sur scène. C'est un chanteur unique et donc multiple, libre et insituable car moderne et rétro, timide et extraverti, conventionnel et fantaisiste. Et cette initiale capitale a porté Matthieu Chedid, bientôt 32 ans, au sommet du show-business: il a raflé deux victoires de la musique en 2000 devant les aînés Souchon, Cabrel et Hallyday. Du coup, les ventes de son album Je dis Aime (1999) se sont envolées à 400 000 exemplaires et le double live Le Tour de M (2001) à 350 000. Son site Internet accueille chaque jour 500 visiteurs qui se surnomment entre eux les «ForuMeurs». C'est la communauté du M.



Fort en thèmes, Matthieu Chedid apparaît sur la pochette de son nouvel album, Qui de nous deux, comme un croisement entre Mickey et Presley. Et son monde est rose telle une vie rêvée, réenchantée. Il est le seul artiste à inscrire son nom dans sa coiffure, à jouer de la guitare avec les dents et à perdre ses «superpouvoirs» après les rappels. Les 12-20 ans adorent ses slogans - «La haine, je la jette» - son look manga, son attitude zen. Les trentenaires reconnaissent en Matthieu l'un des leurs: l' «adulescent» lambda (ado attardé). Chedid chante les acariens, les machistadors, le festival de connes ou le complexe du corn flakes d'une voix haut perchée sur des accents de funk-rock. Et ce côté festif, les prouesses à la guitare, les jeux de mots homophoniques leur parlent autant que Casimir, Coluche ou les Nuls. Dans Peut-être, le film de Cédric Klapisch, le comédien Vincent Elbaz se déguisait même en M pour un réveillon futuriste...


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