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Conversation avec le doyen des crooners

Le crooner français a 86 ans, il vient de lancer Ma chère et tendre. Trois ans après Chambre avec vue, il provoque le même étonnement, suscite la même admiration, respire la même joie de vivre, communique le même fou rire. On m'a déjà dit qu'il prenait de la mélatonine, cette hormone de jeunesse qui redonne une énergie folle au troisième âge. Mais toutes les pilules miracle de la galaxie ne peuvent expliquer la verdeur et la vivacité d'esprit de notre interlocuteur.

- M. Salvador, je vous ai interviewé à deux reprises, j'ai même partagé un repas avec vous à Paris.



- Sans blague! Vous avez bien bouffé au moins?



Et voilà ce rire tonitruant qui traverse illico l'Atlantique.



- Il paraît que vous ne passez plus autant de temps au bord de la Méditerranée?



- Vraiment pas! Je suis en plein boulot en ce moment. Je prépare ma rentrée pour février au Palais des Congrès.



- Ma chère et tendre, n'est-ce pas la continuité du précédent?



- Non. Enfin... on a gardé un peu la même couleur. Les gens ont eu l'air d'aimer le crooner... Et puisque c'était mon rêve depuis toujours de faire le crooner, je continue évidemment. Vous savez, je n'écoute que Nat King Cole et Frank Sinatra, le reste n'existe pas.



- Mais c'est une excellente idée que de faire le crooner à 86 ans.



- C'est le métier comme je l'ai toujours rêvé. Mais vous savez en France, on était un peu en retard, c'est le pays de l'accordéon! J'ai dû attendre longtemps pour que le public assiste aux festivals de jazz, ils ont fini par mordre avec Chambre avec vue, quoi. Je suis bien content, car c'est beaucoup moins fatigant ce que je fais maintenant: je chante de belles chansons, je déconne un peu entre les interprétations...



Suite de l'article de Cyberpresse.ca


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