Humour (+ PLUS)

La science pour rire !

Le quasi-Nobel de médecine a été remis jeudi dernier à un chercheur de l’Université McGill, à Montréal, pour son travail sur "Les blessures causées par la chute d’une noix de coco", paru dans le Journal of Trauma.

Ce n’est pas une blague....


C’est une recherche tout ce qu’il y a d’authentique, parue en 1984. Sauf que et le prix remis, que d’aucuns appellent le "quasi-Nobel" parce qu’il est remis juste avant l’ouverture de la "saison" des vrais Nobel, est le très peu convoité Ig Nobel, décerné à ces recherches qu’on ne voudrait en aucun cas voir reproduites.


C’était la cérémonie annuelle des Ig Nobel jeudi dernier, et à l’Université Harvard, rien de moins. C’est qu’ils ont gagné en prestige, ces prix: sept des dix lauréats s’étaient même déplacés, et deux des trois autres ont envoyé un discours de "remerciement" enregistré. Quatre "vrais" Nobel ont remis en mains propres le trophée.


Outre le Canadien et ses noix de coco, deux représentants de la foi ont reçu un prix, le Ig Nobel d’astrophysique. Jack et Rexella Van Impe, ministres du culte à Rochester Hills, Michigan, ont en effet annoncé, le 31 mars 2001, au cours de leur émission religieuse diffusée à la télé et sur Internet, avoir découvert que les trous noirs possèdent toutes les caractéristiques techniques démontrant qu’ils sont l’emplacement de l’Enfer.


Un journaliste britannique à la retraite, John Richards, de Boston, dans le Lincolnshire, a pour sa part décroché le Ig Nobel de littérature pour avoir fondé la Société pour la sauvegarde de l’apostrophe. La principale préoccupation de cette association est "la promotion de la différence entre le pluriel et le genre possessif": c’est qu’en anglais, tous deux placent un S à la fin du mot, mais le genre possessif précède ce S d’une apostrophe; laquelle apostrophe tend à disparaître chez certains auteurs, au grand dam de M. Richards.


Les autres prix remis furent :


Physique : David Schmidt, de l’Université du Massachusetts, pour sa réponse "partielle" à l’épineux problème des rideaux de douches qui se plient vers l’intérieur.


Biologie : Buck Weimer, non-attaché à une université ou un centre de recherche, mais fier inventeur d'un sous-vêtement doté d’un filtre au charbon qui, justement, filtre les "gaz odorants" avant qu’ils ne s’échappent...


Economie : Joel Slemrod, de l’Ecole d’administration de l’Université du Michigan et Wojciech Kopczuk, de l’Université de Colombie-Britannique, pour leur étude "démontrant" que les gens peuvent retarder le moment de leur mort si cela les rend admissibles à un taux moins élevé de l’impôt sur les héritages. Etude parue sous le titre "Dying to Save Taxes", dans le bulletin du National Bureau of Economic Research, en mars dernier.


Psychologie : Lawrence W. Sherman, de l’Université de Miami (Ohio) pour son inspirante "Etude écologique de la joie sur des petits groupes d’enfants d’âge pré-scolaire".


Paix : Viliumas Malinauskus de Grutas, en Lituanie, pour son parc d’amusement "Le Monde de Staline". L’an dernier, ce prix était allé à la très britannique Royal Navy, pour sa décision d’économiser des obus en ordonnant aux marins, lors des exercices de tir, de crier "Bang!".


Technologie : John Keogh, de Hawthorn, en Australie, pour avoir eu l’idée géniale de déposer un brevet, en l’an 2001, sur... la roue. Le prix a également été décerné au Bureau australien des brevets... pour lui avoir accordé le brevet!



Source & infos complémentaires (liste complète des gagnants :
Sciencepresse




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