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Enseigner à Mickey les règles élémentaires de propreté

Greenpeace publie les résultats de l'analyse de substances chimiques entrant dans la composition de vêtements pour enfants de la marque Disney. Le rapport indique la présence de substances qui, à terme, peuvent se révéler préoccupantes pour la santé humaine.

Pyjamas, t-shirts et sous-vêtements ont été analysés par le laboratoire danois indépendant Eurofins sur demande de Greenpeace, après avoir été achetés dans 19 pays dont la France. Le rapport "Chimie chez Mickey" indique que la plupart des vêtements analysés contiennent une grande variété de substances chimiques potentiellement dangereuses. "Les variantes observées d'un pays à l'autre, nous incitent à penser qu'il est parfaitement possible de fabriquer des vêtements sans utiliser de substances chimiques préoccupantes comme celles que nous avons détectées", analyse Yannick VICAIRE, responsable de la campagne Toxiques pour Greenpeace France.



C'est ainsi que les chaînes de distribution peuvent jouer un rôle capital pour réduire la présence de substances dangereuses dans les biens de consommation. Ainsi, en 2002, la chaîne H&M a opté pour des solutions alternatives au PVC et aux techniques d'impressions au PVC, pour l'ensemble de leurs produits. Décision qui explique la quasi-absence de contaminant dans le produit Disney acheté dans un magasin danois de la chaîne H&M.



En octobre dernier, Disney avait déjà été interpellé par Greenpeace sur le contenu en substances chimiques dangereuses de ses produits. La firme s'était retranchée derrière le respect de la législation actuelle et n'avait pas jugé bon de prendre des mesures. La publication du rapport "Chimie chez Mickey" vise à responsabiliser une firme internationale plus pointilleuse dans les licences qu'elle accorde sur le respect de ses personnages que sur celui de la santé ou de l'environnement.



Mais le rapport montre également que, malgré la volonté de quelques sociétés de mettre en place des politiques de substitution, seule une réglementation peut imposer à l'ensemble des acteurs économiques de faire le choix de la sûreté chaque fois que cela est possible. "Si le principe de substitution ne devient pas l'élément central de la future réglementation REACH, des sociétés comme Disney pourront continuer de vendre des vêtements contenant des substances chimiques dangereuses pour la santé de nos enfants, et ce même s'il existe des substances de remplacement moins néfastes" conclut Yannick Vicaire.



  • barbarie.org / greenpeace.org


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