C'est un salarié du premier fournisseur d'accès mondial qui les avait collectées. Il a été arrêté avec un complice

Pour calmer les internautes révoltés contre les spams qui pourrissent quotidiennement leurs boîtes aux lettres, les experts ont en général tendance à aligner des concepts bien abstraits comme «logiciels aspirateurs d'e-mail» ou «virus relais» pour expliquer le caractère quelque peu illusoire de toute lutte contre ce fléau planétaire. Mais ils mentionnent très rarement que la collecte d'adresses peut aussi s'effectuer de la manière la plus simple qui soit: à la source.



C'est cette méthode, presque artisanale, qui a permis à Jason S., 24 ans, ingénieur informatique au siège d'AOL à Dulles, près de Washington (Etats-Unis), de collecter 92 millions de noms d'utilisateurs de comptes Internet sur les serveurs du numéro un mondial des fournisseurs d'accès. AOL ne compte qu'un peu plus de 33 millions d'abonnés payants et un grand nombre des coordonnées volées n'étaient ainsi plus valides ou avaient été desactivées. La liste d'abonnés volée a été transmise à plusieurs expéditeurs de «pourriels»...



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