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Réduction du temps de travail : on brade

Pendant un temps, on avait pu rêver d'une Europe du travail à 35 heures. Aujourd'hui se dessine celle des 40 heures payées 35.

Premier à tirer en France, Doux. Le leader européen de la volaille devrait, d'ici à la fin juillet, dénoncer l'accord de réduction et d'aménagement du temps de travail conclu en 1999, faisant perdre aux salariés 23 jours de RTT et 500 euros par an selon les syndicats. Avec en prime, aujourd'hui, 304 suppressions d'emplois qui devraient être annoncées en CCE. Bosch, à Vénissieux, s'engouffre dans la brèche mi-juillet et met en balance une délocalisation contre une augmentation du temps de travail et une modération salariale drastique. En Allemagne, on parle de semaine de 40 heures mais payées 38, pour gagner en compétitivité. Et la contagion que redoutaient les syndicats semble en route.



«Non-sens». Prochaine entreprise sur la liste, SEB. Dans les Vosges, le groupe qui a racheté en 2001 son défunt concurrent Moulinex, dont la faillite a laissé en France 837 personnes sur le carreau, a dénoncé en début d'année l'accord sur les 35 heures de 1998. Conclu en période de plan social, le nouvel accord a permis de maintenir 46 emplois sur 220 menacés dans ses usines de Vecoux et du Syndicat, où travaillent 600 personnes.



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