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Arsène Lupin, de Jean-Paul Salomé

Un peu inquiète par les critiques négatives ayant littéralement assassiné ce film, mais en tant que très grande « fan » du gentleman cambrioleur, j’ai été agréablement surprise par cette adaptation de « La Comtesse de Cagliostro »...

Romain Duris dans le rôle de Lupin est coincé à souhait comme à son habitude, mais dans un film à l’ambiance début de siècle, cela passe relativement bien (beaucoup mieux que dans « L’auberge espagnole »). Il n’est cependant nullement à la hauteur de tous ses prédécesseurs dans le rôle de Lupin, que ce soit Georges Descrières (TV) ou Robert Lamoureux, entre autres.


Eva Green dans le rôle de Clarisse est craquante à souhait, tour à tour passionnée, tendre, compréhensive ou révoltée. Dans le rôle de la comtesse de Cagliostro, Kristin Scott-Thomas est absolument épatante, elle est à la fois séductrice, méchante, manipulatrice à souhait ; elle nous offre encore une fois la preuve de son immense talent même dans une production moyenne.


Bien sûr, époque oblige apparemment, cet Arsène-ci se doit de réaliser des cascades dignes d’Indiana Jones et ses leçons de boxe-savate tiennent plus du kung-fu que de la savate, mais bon, fermons la parenthèse. Le film nous offre par ailleurs quelques magnifiques vues d’Etretat.


On a un peu l’impression que Salomé n’a pas vraiment su comment terminer son film et vers la fin, l’histoire commence nettement à être tirée en longueur et à devenir rasante. Quant à tenter de résumer l’attentat de Sarajevo devant la Gare de l’Est, c’est prendre une liberté inutile avec l’histoire, pour seulement faire de l’effet. Dommage pour cette dernière demi-heure, car l’heure et demie qui précédait était un bon délassement, plus film d’action qu’en nuances comme les romans de Maurice Leblanc.


Par Bastet pour CaféDuWeb -:)


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