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HAPPY BIRTHDAY, Sir ALAN !

C’est en effet le 12 avril que le dramaturge Alan AYCKBOURN fêtera son anniversaire puisqu’il naquit à Londres le 12 avril de l’an 1939. Sa mère était l’écrivain Mary « Lolly » James et son père, Horace Ayckbourn était le premier violon du London Symphony Orchestra.

Auteur de théâtre très prolifique, on dit très souvent de lui qu’il est l’auteur de théâtre le plus joué après Shakespeare. Sa première pièce, Ayckbourn l’écrivit à l’âge de 10 ans environ, alors qu’il suivait encore le cours préparatoire. Avec l’école de la Shakespeare Company il fit le tour d’Europe et des USA en qualité d’acteur.

Finalement il quitte l’école à 17 ans et se précipite immédiatement chez Sir Donald Wolfit ; il fut engagé par ce dernier en tant qu’assistant régisseur et acteur. Alan Ayckbourn a interprété notamment l’un des rôles principaux de la célèbre pièce d’Harold Pinter, « The Birthday Party ». Après de très mauvaises critiques lors de la production de sa pièce « Mr Whatnot » en 1964 à Londres, Alan Ayckbourn quitta momentanément le monde du théâtre pour travailler à la BBC à Leeds en qualité de producteur radio.



En 1957, Alan Ayckbourn travailla en qualité d’acteur avec Stephen Joseph à Scarborough et il est désormais le directeur artistique du Stephen Joseph Theatre à Scarborough. La plupart de ses nouvelles pièces sont montées et interprétées pour leur première représentation dans ce théâtre.



Alan Ayckbourn est l’auteur de plus de 60 pièces, toutes produites à Scarborough et à Londres. Plus de 25 d’entre elles ont été ensuite produites dans le West End londonien, au Royal National Theatre notamment, ou montées par la Royal Shakespeare Company après le tout premier grand succès que l’auteur remporta avec « Relatively Speaking » en 1967 au Duke of York’s Theatre.



La plupart des pièces d’Ayckbourn sont de grands succès ; il est renommé pour des ouvrages comme « The Norman Conquests » par exemple. Certaines sont considérées comme des classiques du théâtre britannique contemporain. On dit souvent de son travail qu’il est le miroir de la classe moyenne et des faubourgs, que son théâtre est trop léger pour faire l’objet d’une étude sérieuse ; cette opinion sur le travail d’Ayckbourn fait désormais date car les érudits le considèrent comme un observateur et un commentateur de cette classe moyenne anglaise justement, ainsi que comme un novateur expérimentant différents styles théâtraux tout en tenant compte des limites imposées par les préférences populaires. Ses pièces plus récentes parlent aussi de situations sociales plus actuelles. Alan Ayckbourn adore mettre en scène des hommes et des femmes dont l’inabilité à vivre ensemble est tragi-comique ; il a également écrit un nombre important de pièces en un acte pour les enfants.



Le dramaturge britannique a remporté de nombreux prix, dont SEPT fois le London Evening Standard Awards.



Son humour caustique, sa cruauté empreinte de légèreté face aux relations humaines et des difficultés de couples me font souvent penser à Noel Coward, un autre Britannique très célèbre, auteur dramatique et comédien à l’humour totalement « british ».



Le théâtre d’Ayckbourn a été traduit en 30 langues différentes et est produit tant sur scène que sur les plateaux de télévision du monde entier.



Deux pièces traduites en français ont remporté un immense succès.



La première « Intimate Exchanges » a été traduite et adaptée par le tandem Jaoui-Bacri, et a été mise en scène au cinéma par Alain Resnais sous le titre « Smoking / No Smoking ».



L’autre pièce « L’Amour est enfant de Salaud », adaptée par Michel Blanc, se joue actuellement sur une scène bruxelloise.



Elle raconte les mésaventures de quatre personnes en mal d’amour. Barbara, la trentaine, chignon impeccable, un brin psycho-rigide, prude, efficace, perfectionniste jusqu’à en être un tantinet maniaque, probablement un peu amoureuse de son patron à qui elle est persuadée d’être indispensable, attend son amie d’enfance la mignonne Nikki, aussi brouillon que Barbara est organisée ; Nikki, naïve nunuche, qui à chaque fois qu’elle est amoureuse croit rencontrer le Prince Charmant et se retrouve deux mois plus tard aux urgences de « SOS Femmes Battues » !



Avec son nouveau fiancé, Hamish, elle va temporairement louer un des appartements dans la maison de Barbara jusqu’à ce que sa nouvelle maison soit achevée. Barbara loue encore un entresol à Gilbert, le postier amoureux transi, amoureux grave de sa froide propriétaire. Lorsque paraît Hamish, le fiancé écossais, bohème, végétarien, l’antipathie est spontanée et réciproque entre lui et Barbara. Ces deux-là ont une vision tellement opposée de l’existence qu’il est évident qu’il ne peut y avoir aucun atome crochu entre eux. Aucun ? Voire ! Car Barbara - celle qu’à l’école on surnommait « l’oursin » - qui se croyait à l’abri des folies de la passion amoureuse et Hamish qui croyait adorer Nikki vont soudain être frappés d’un coup de foudre aussi subi que dévastateur qui va déclencher une passion dévorante balayant tout sur son passage.



La pièce est terriblement drôle et d’un humour caustique ravageur. De la Barbara tirée à quatre épingles et de l’Hamish bien élevé, il ne restera quasiment rien au dernier acte. Entretemps le spectateur aura beaucoup souri et ri aux éclats aux tribulations des quatre protagonistes, mais surtout à celle du postier amoureux.



Le regard est parfois cruel sur nous-mêmes et nos relations mais cela donne une pièce hilarante, interprétée formidablement bien par quatre jeunes comédiens belges (Damien Gillard, Maria del Rio, Sandrine Bonjean et surtout Benoït Van Dorslaer, excellent en postier obsédé).



Sources : wikipedia.org, the free encyclopedia et le site www.alanayckbourn.uk


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