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Anniversaire à San Francisco

Un centenaire d’un genre un peu particulier sera célébré 18 avril prochain à San Francisco.

En effet, le 18 avril 1906 un séisme d’un amplitude de 7.9 sur l’échelle de Richter (certains ont parlé de 8.5) souleva plusieurs fois le sol et l’un des tremblements de terre les plus dévastateurs qu’a connu cette ville la ravagea en quelques instants ; un premier choc secoua la ville quelques instants auparavant mais fut rapidement suivi par le grand choc.

Une faille de 430 kilomètres au total s’étendit loin vers le nord et le sud de la ville, certaines failles allant jusqu’à 6 mètres de large. A la fin de la journée, la ville qui devait son prestige à la célèbre ruée vers l’or n’était plus que ruines, d’autant plus que la rupture des canalisations de gaz provoqua un gigantesque incendie dans le centre. 28.000 immeubles prirent feu et le centre commercial fut en temps en proie au pillage. Certaines secousses allaient jusqu’à 60 secondes.



La destruction des immeubles laissa la moitié de la population sans abri (soit environ 250.000 personnes) ; le nombre officiel des tués fut de 452 morts, mais certaines archives parlent de 700 à 3.000 disparus.



A la fin de la journée, après plusieurs post-secousses, la ville en ruine continua à être la proie des flammes ; l’incendue se poursuivit pendant trois jours faute d’approvisionnement d’eau du à la ruine de la ville.



Lorsque, comme le phénix, San Francisco renaquit de ses cendres, l’administration corrompue du maire Schmitz fut enfin démantelée et la métropole enfin gérée par des gens fortunés, non corrompus comme leurs prédécesseurs, put enfin devenir la glorieuse cité que l’on connaît. Le besoin de retourner à une ville normale était quasi frénétique pour les survivants ; bien que les journaux et le gouvernement insistât sur la sécurité du centre-ville, des codes furent désormais institués pour la construction de bâtiments ; les normes furent plus strictes à la demande des habitants.



C’est par l’Exposition Panama-Pacifique de 1915 que Frisco prouva sa résurrection au pays et même au monde ; l’expo fut d’ailleurs implémentée sur un terrain à la réputation douteuse afin de prouver que la sécurité régnait. Toutefois, en 1989, lors de l’autre grand tremblement de terre qu’affronta la ville, certains bâtiments construits sur le même site s’écroulèrent !



On dit que ce séisme donna naissance à la sismologie moderne ; une commission fut nommée, menée par Andrew Lawson de l’Université de Berkeley, Californie, et en deux ans elle produisit des cartes, des photos de terrain, des témoignages personnels sur toute la région. Le « Rapport Lawson » publié par l’Institut Carnegie a jeté les bases du type d’investigations sur le terrain ; il est régulièrement réédité. Un géologue réputé, Harry Reid de l’Université John Hopkins, faisait partie de la commission Lawson ; il est à l’origine de la théorie des « ricochets » des tremblements de terre.



San Francisco est située sur la faille de San Andreas, phénomène géologique qui tendrait, selon les experts, à détacher la Californie du reste du continent américain.

La Californie qui s’inscrit dans la « ceinture de feu » du Pacifique, semble s’attendre avec résignation à un nouveau séisme de grande envergure.



Article inspiré par les sites www.herodote.net et https://geology.about.com/historicearthquakes/a/aa_frisco.06


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