Dans un parc magnifique, art et histoire se confondent avec la végétation luxuriante.



L’origine de cet écrin merveilleux : la sœur de Charles-Quint, Marie de Hongrie, régente des Pays-Bas. Elle le créa au 16ème siècle, lui donnant par la même occasion son nom. Elle fit aménager ce domaine en lieu de chasse, à proximité de son palais de Binche. Des jardins à l’italienne sont plantés au pieds d’un pavillon construit par Dubroeucq.

Mariemont deviendra la résidence de chasse des gouverneurs du Pays-Bas, et le restera jusqu’à la fin de l’ancien régime. A la demande de l’archiduchesse Isabelle, les jardins seront redessinés un siècle plus tard sur le modèle de ceux d’Aranjuez. Des hôtes princiers et royaux s’y succèderont, tels Marie de Medicis et Louis le quatorzième, qui fut d’ailleurs propriétaire du domaine de 1668 è 1678.



Au 18ème siècle, Charles de Lorraine – aimant son confort – fera raser l’ancien château, un peu trop petit à son gré, et transformera les jardins en jardins « renaissance ».



En 1794 hélas ce très joli ensemble de parcs, parterres et château disparaîtra dans la tourmente révolutionnaire.



La région étant un lieu de gisements houillers, le domaine tombera dans le giron d’hommes d’affaires et après 1830, l’un d’entre eux, Nicolas Warocqué s’y fera construire une demeure de style néoclassique sur les plans de l’architecte Suys., demeure qui sera érigée dans un parc paysager de style anglais.



La dynastie des Warocqué ne cessera d’agrandir et d’enrichir le domaine. En 1917, Raoul Warocqué, dernier descendant de la famille, lèguera toutes ses collections d’art et d’archéologie à l’Etat belge, ainsi que la résidence et le part qui sont devenus les actuels musée et domaine royal de Mariemont.



Le parc vaut à lui seul le déplacement ; en plus de son immense richesse dendrologique, il séduit le visiteur par sa faune, ses vestiges historiques, son potager-fruitier, sa collection de statues. La physionomie actuelle du parc s’inspire du modèle des jardins anglais restituant l’aspect naturel des sites boisés avec accompagnement d’étangs, cascades, fontaines et pelouses.



Ce style paysager excluant les parterres fleuris, on retrouve cependant l’ancienne roseraie transformée en « mixed border ». Dans le parc sont disséminés magnolias, tulipiers, massifs d’azalées et rhododendrons.



Outre l’aspect de la flore, le parc offre un certain intérêt ornithologique : ses étangs accueillent parfois des oiseaux migrateurs et en toute saison on y rencontre colverts, cygnes, oies et paons (oiseaux fétiches du parc, grands amateurs de chips !)



Le parc est aussi un superbe musée de sculptures à ciel ouvert ; de grands artistes belges du dix-neuvième siècle y sont représentés : Jef Lambeaux, Constantin Meunier et Victor Rousseau pour ne citer que les plus célèbres.



Par ailleurs le chef d’œuvre incontestable de cette collection est bien sûr le fameux groupe des « Bourgeois de Calais » d’Auguste Rodin, l’un des quatre exemplaires coulés du vivant de l’artiste.



Quant à l’actuel musée, dans des bâtiments inspirés par l’univers de Le Corbusier, il surprend le visiteur par ses multiples collections des civilisations classiques, où Chine, Japon, Egypte, Grèce et Rome Antique se disputent l’intérêt des visiteurs, de même que l’évocation du passé de la province du Hainaut et l’une des plus belles collections au monde de porcelaines de Tournai. Par ailleurs, le musée possède une somptueuse bibliothèque où sont classés plus de 100.000 ouvrages à la disposition du public qui peut les consulter sur place.



L’histoire du domaine proprement dit n’est pas oubliée non plus, dans une petite salle en retrait, se trouve une immense maquette du site, entourée de reproductions de peintures de Jan Bruegel, dit de Velours pendant qu’ une documentation audio-visuelle raconte l’histoire de Mariemont au visiteur.



Pour l’instant, le musée de Mariemont abrite les Celtes et une très jolie exposition de peintures chinoises.



Sources de l’article :

- https://www.musee-mariemont.be/

- https://www.morlanwelz.be/Mariemont/index.htm