Il y a 15 ans, le 21 août 1991, le Putsch de Moscou, dernière valse de la vieille garde soviétique, avortait, ouvrant la voie au démembrement de l’URSS.
Au début des années 80, après soixante ans d’orthodoxie communiste et de dirigisme économique, le retard accumulé par l’URSS est considérable. La direction du Parti communiste d’Union soviétique (PCUS) se doit d’entreprendre des réformes et nomme Mikhaïl Gorbatchev, un apparatchik de 54 ans appartenant à la nouvelle génération, au poste de secrétaire général du Parti, en mars 1985.
Très vite, le nouvel homme fort de Moscou insuffle un vent nouveau dans la société et dans l’économie soviétiques. D’où ses fameuses réformes structurelles, seules à mêmes de sauver un système figé par les gérontocrates qui l’ont précédé. La « Perestroïka » (reconstruction) consiste à injecter une dose, timide, de libéralisme dans l’économie (restitution de terres aux paysans, autorisation de créer des entreprises personnelles, responsabilisation du personnel des grandes entreprises d'état…) ; et de démocratie au niveau politique : réforme de la constitution instaurant la fonction présidentielle et instituant des élections libres (ou presque). Cette dernière réforme étant facilitée par la « Glasnost » (transparence), qui organise la liberté d’expression et de publication (notamment sur le lourd passé de l’URSS) et la libération de milliers de dissidents. Sans oublier la détente, à travers la multiplication des ouvertures diplomatiques en direction du bloc occidental et le retrait de l’Armée rouge d’Afghanistan en 1989. « Gorby », l’ami de l’Ouest, obtiendra un an plus tard, pour sa contribution à la fin de la guerre froide, le prix Nobel de la paix.
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