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Quand il entend le mot journaliste...

[size=16]... Poutine sort son revolver[/size]

A trop se focaliser sur l’ogre texan, on en oublierait presque qu’un autre petit père dépeuple la démocratie: Vladimir Poutine, qui dégaine plus vite que W.

Bien sûr, il faut « attendre les résultats de l’enquête ». C’est la formule convenue, une sorte d’expression polie et diplomate pour botter en touche. Mais qu’attendre d’une « enquête » menée dans un pays où les médias sont muselés, où seul le Kremlin décide de ce qui est bon à savoir ou pas, de ceux qu’on doit emprisonner ou laisser libres ? Qu’attendre d’une enquête qui n’aura pour seule directive que de tenter de démontrer que Poutine n’y est pour rien, et que ce sont sans doute quelques « criminels de droit commun » qui ont plombé de quatre balles le corps de Anna Politkovskaïa, abattue « comme un chien », pour la faire taire.

Pas d’enquête sérieuse sur la prise d’otages d’un théâtre en plein Moscou, prise d’otages qui se solda par la mort de plusieurs centaines de personnes. Pas d’enquête fiable sur les erreurs de jugements et les approximations barbares lors du « règlement » de la prise d’otages de Beslan, avec 186 enfants morts à la clé.

Pas d’enquête sur les emprisonnements plus ou moins arbitraires de certains oligarques soupçonnés de vouloir faire de l’ombre au parti, ou jugés « coupables » de passer à « à l’Ouest » avec leurs gros capitaux.

Pas d’enquête, surtout, sur cette fameuse guerre de Tchétchénie. Ce bourbier russe, où l’on piétine les droits de l’homme comme d’autres fabriquent des bombes, cette honte humaine que tout le monde connaît mais fait semblant de ne pas voir. En Tchétchénie, les Russes mènent une guerre comme autrefois Staline conduisait ses purges. On massacre, méthodiquement

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