Planète (+ PLUS)

Des Artistes au service de la Planète

1. COLORER LE MONT-BLANC EN ROUGE – canular ou non ?
Un artiste danois d’origine chilienne, Marco Evaristti, connu pour ses projets provocants a un projet qui lui tient particulièrement à cœur, mais dont il refuse de dévoiler les détails car il est persuadé que les autorités françaises le stopperaient dans son entreprise.
Il est déterminé à réaliser ce projet assez fou (sans autorisation préliminaire) qui consisterait à asperger le Mont-Blanc d’une couleur bien rouge, à base de fruits rouges, afin d’attirer l’attention sur la pollution provoquée par les touristes dans les Alpes.

[Actualité rédigée par Niki]

L’opération coûterait environ 50.000 euros ; l’artiste engagera une équipe de 15 personnes pour transporter environ 1200 litres d’eau colorée jusqu’à l’une des cimes de la montagne. Il prévoit d’ailleurs une opération similaire au Maroc, comme un « hymne à la fraternité entre les peuples, puisque le rouge est aussi la couleur du bonheur ». Evaristti n’en sera pas à son coup d’essai avec cette coloration du Mont Blanc ; il y a deux ans il avait déjà « peint » en rouge un iceberg au Groenland afin de protester contre les dépôts de déchets nucléaires abandonnés par les Etats-Unis près de la base américaine de Thulé.
Traîné devant les tribunaux par les amis des bêtes pour mauvais traitement des poissons, il fut finalement acquitté. L’artiste est installé dans un petit coin idyllique de Copenhagen, avec étang, canards et pigeons ; c’est là que vit et travaille cet enfant terrible de l’art danois ; il garde son adresse secrète vu les menaces qu’il a déjà reçues au fil du temps à cause de ses projets artistiques.

2. LES ORDURES DE L’EVEREST
Jeff Clapp, inspiré par un documentaire sur les déchets de l’Everest, s’est rendu au Népal en 2004 et y a acheté 132 bouteilles d’ oxygène mises au rébut. Coût de cette opération, un peu plus de 5300 euros. Cet artiste américain, père concerné par la pollution, a décidé de transformer ces conteneurs en aluminium en cloches, saladiers et autres bibelots. Son objectif est d’inciter les gens à en faire davantage pour l’environnement. Son initiative a pour nom « Bells from the Everest » (Cloches de l’Everest) ; Clapp a déjà vendu 33 cloches et saladiers et avec son épouse, il a fabriqué 10.000 décorations de Noel.
Rappelons qu’après avoir franchi l’Everest, Sir Edmund Hillary a reconnu avoir laissé derrière lui bouteilles d’oxygène, récipients alimentaires et tentes déchirées ; au fil du temps, d’autres aventuriers ont suivi ses traces et pas uniquement pour conquérir le sommet mais en laissant également derrière eux bouteilles et autres déchets.Le gouvernement népalais a pris des mesures pour inciter les grimpeurs à garder l’Everest propre ; désormais toute expédition doit laisser une caution qui ne sera pas restituée si elle laisse des déchets derrière elle.
Lorsqu’il aura épuisé son stock de bouteilles, Jeff Clapp ne compte pas le renouveler ; cependant il aimerait retourner au Népal afin de montrer aux habitants comment fabriquer les cloches et gagner ainsi de l’argent.

Pour en savoir plus sur Jeff Clapp voir le site https://www.bellsfromeverest.com/

L’article en deux parties ci-dessus est résumé d’un article paru dans le supplément « La Culture » du quotidien Le Soir du mercredi 27 décembre 2006/


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