Cette actualité s'intéresse à la question suivante : vaut-il mieux avoir de courtes ou longues jambes ? Cela dépend en réalité de ce que vous souhaitez faire : préférez-vous vous déplacer ou combattre ?

Le genre hominidé Australopithèque aurait vécu entre il y a 4 millions d'années et 2 millions d'années : une belle longévité ! Ce sont, en gros, les prédécesseurs directs du genre humain « Homo » (Homo erectus, Homo sapiens etc.). On sait maintenant que les femelles Australopithèques mesuraient dans les 115 cm et les males 140 cm.
On pensait que la taille des Australopithèques étaient conditionnées par le besoin adaptatif de grimper dans les feuillages d'arbres. Une petite taille permet d'avoir un centre de gravité plus bas et cela accroît la stabilité.
Un autre chercheur pense lui que la petite taille était là pour améliorer les performances combatives des Australopithèques.

Ce dernier a en effet comparé les longueurs des membres postérieurs et les indicateurs d'agressivité des aborigènes humains avec ceux d'espèces de primates comme les chimpanzés, gorilles, bonobos, orang-utans etc. Il a sélectionné en particulier les aborigènes australiens car il s'agit d'une population relativement naturelle.
Il a pris la différence de poids et la différence de longueur de canines (utilisées pour mordre dans les combats)entre les mâles et les femelles comme critère d'agressivité. Le résultat est que l'on trouve bien une agressivité supérieure dans les espèces de primates où ces échelles (taille et longueur de canine) diffèrent entre les mâles et les femelles.
On remarque alors que les gibbons ont de plus grandes jambes que les autres singes mais qu'ils sont peu agressifs. Les gorilles mâles ont une taille double des femelles et sont trapus.
Le chercheur a également noté que la longueur des jambes des gibbons ne les empêche pas d'être les meilleurs acrobates du monde animal tandis que les gorilles mâles ne montent quasiment jamais dans les arbres ou restent seulement sur le tronc.

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[Actualité rédigée par science]