Craig Venter, qui a déjà une sacrée réputation dans le monde de la génétique, vient déclarer qu'il avait créé la première nouvelle forme de vie artificielle sur Terre!

Le débat éthique est déjà lancé : peut-on créer de nouvelles formes de vie ? Venter et son équipe ne sont pas posé la question et ont modifié les chromosomes d'une bactérie, la Mycoplasma genitalium. Le chrosome modifié a ensuite été implanté dans un autre bactérie. Il n'y a plus qu'attendre et voir si le nouvel ADN implanté va se reproduire. La technique d'implantation d'ADN est déjà utilisée pour dupliquer des cellules ou de l'ADN à partir d'une bactérie porteuse. Le résultat est un changement du type de la bactérie porteuse vers celui du génome implanté.
Avec cette nouvelle étape, c'est la mutation d'une bactérie existante en une bactérie d'une espèce nouvelle, créée en laboratoire, qui est engagée.


Je rappelle que les bactéries ont pour principe de consommer un élément pour en créer un second. Elles sont actuellement à la base du traitement des eaux par exemple : certaines mangent les nitrites, d'autres les nitrates... Manipuler les bactéries permet la création quasi sans limite de bactéries aux fonctions diverses : régulation d'environnement, création de médicament, production d'énergie (méthane, butane...)...


Mais en science toute avancée positive a son côté négatif, ici c'est bien évidemment la première chose à laquelle on pense quant on parle génétique et bactérie : les armes biologiques.


La sagesse est dans l'utilisation du savoir, pas dans la découverte. Serons-nous raisonnables? Serons-nous fous? Serons-nous effrayés et allons-nous reculer?


Je n'ai pas la réponse aux deux premières questions, mais je sais que la troisième ne doit déjà plus être posée. Trop tard, nous voilà déjà dans l'ère de l'albiochimie.