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Et vous prendrez bien un peu de spam et quelques cookies ?

Le 13 novembre dernier, le Parlement Européen a rendu sa directive sur la protection des données privées des internautes. Le spam (publicité non sollicitée reçue par e-mail) et les cookies sont les premiers éléments visés...


Le texte, dont la validation demeurait en suspens, préconisait que toute société Internet devait au préalable demander l'autorisation de l'internaute, avant de lui soumettre un cookie.


On aurait alors pu s'attendre à une pluie de demandes d'autorisations, au fil des sites sur lesquels on surfe. Mais le Conseil des ministres européens des télécommunications a rendu vendredi dernier son verdict...
On a rapidement assimilé l'amendement 26 de la directive du Parlement Européen à une véritable révolution dans notre manière de surfer. Celui-ci prévoit que "les Etats membres interdisent l'utilisation des réseaux de communication électronique pour stocker des informations ou pour obtenir un accès à des informations stockées dans l'équipement terminal d'un abonné ou d'un utilisateur sans le consentement préalable explicite de l'abonné ou de l'utilisateur concerné". En clair : à chaque fois qu'un site requiert un cookie, il va devoir demander au préalable l'utilisation de l'internaute. On imagine alors devoir redoubler de clics à chaque visite, autorisant ou non les sites à établir leurs cookies.


Même si les médecins s'en frottaient déjà les mains -- l'utilisation de l'index s'en serait fortement accrue -- les ministres européens ont jugé la directive du parlement insipide. Le texte a donc été remanié. Le spam est toléré de la part d'entreprises ayant déjà vendu un ou plusieurs biens à l'internaute. C'est notamment le cas des galeries marchandes, qui rappellent à leurs bons services les internautes friands d'achats en ligne. Plus largement, les ministres européens ont préconisé une plus grande diffusion de l'opt-in. Il s'agit d'une pratique déjà établie sur le Net, qui demande l'autorisation aux Internautes d'émettre régulièrement des messages à leur attention.


En ce qui concerne les cookies, le Conseil des Ministres a opté pour la carte de la transparence. Le Parlement prévoyait uniquement une demande d'autorisation systématique à chaque utilisation de ces cookies. Les Ministres ont choisi d'obliger les éditeurs de sites à annoncer clairement la couleur, et à expliquer qu'un cookie est sur le point d'être composé. Aussi, avant même tout regroupement d'informations, l'internaute sera au courant de la pratique ... et devra donner son consentement. Le texte prévoit également de limiter l'exploitation des données, après composition des cookies.


Mais la décision finale incombe au Parlement Européen, qui va devoir étudier les propositions des ministres d'ici février 2002. Le message du Conseil des Ministres prend le parti des internautes et indique clairement au Parlement que la protection des données privées ne doit pas aller de pair avec un alourdissement de la navigation en ligne. La recette des cookies mérite d'être changée. Pour être moins calorifique -- et non davantage soporifique !


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