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L'impact de la bêtise humaine, 30 ans plus tard !

Il y a 30 ans, les Américains utilisaient au cours de la guerre du Viet-Nam une arme chimique, de sinistre mémoire: l’Agent Orange. Aujourd’hui, même après tout ce temps, les scientifiques viennent de constater qu’ils peuvent encore trouver une douzaine de "points chauds" du Viet-Nam où le poison fait encore ses effets...


Dans ces "points chauds", le poison en question atteint, dans le sang des habitants, les plus hauts niveaux jamais enregistrés dans tout le pays.


L’Agent Orange était une dioxine, TCDD de son nom scientifique (pour l’anagramme anglais de 2,3,7,8-tétrachlorodibenzo-p-dioxine). Il fut utilisé pour la dernière fois en 1973. Mais à Binh-Hoa, une ville située près d’Ho-Chi-Minh, c’est comme si c’était hier : la dioxine atteint dans le sang 200 fois le taux normal !


L’Agent Orange, largement utilisé par l’armée américaine pendant la guerre du Viet-Nam, était ce qu’on appelle un défoliant : autrement dit, son but était de faire tomber massivement les feuilles des arbres de la jungle, afin que les rebelles aient plus de difficultés à s’y cacher. C’est lorsque que les militaires américains eux-mêmes ont commencé à tomber malades qu’on s’est mis à s’inquiéter.


Selon l’étude en question, menée conjointement par des médecins américains et vietnamiens, 95% des prélèvements sanguins effectués à Binh-Hoa révèlent ces niveaux anormalement élevés de dioxine —dont la présence peut entraîner cancers, problèmes du système reproducteur, du système nerveux, du système immunitaire... Bref, une autre joyeuse invention du XXe siècle...



Par pascal Lapointe :
Sciencepresse


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