La science, c’est mieux que le sexe.
Bon, peut-être pas mieux, mais la satisfaction qu’on en retire dure plus longtemps...
C’est la comparaison juteuse qu’a offert Stephen Hawking la semaine dernière, dans le cadre d’une conférence prononcée à l'Université Cambridge à l’occasion de son 60e anniversaire.
Le scientifique le plus célèbre du monde, devenu multimillionnaire grâce à trois best-sellers et une notoriété mondiale, celui que ses médecins avaient condamné à brève échéance, il y a quatre décennies, lorsque, dans la jeune vingtaine, on lui avait diagnostiqué la maladie de Lou Gehrig, a en effet fêté son 60e anniversaire. Ce qui fait de lui le Britannique à avoir vécu le plus longtemps avec cette maladie.
Et la comparaison qu’il a employé sera sûrement reprise dans quelques écoles et collèges, ne serait-ce que pour titiller l’intérêt des adolescents pour qui la science, c’est immanquablement ennuyeux...
"Il n’y a rien comme le moment " Eureka ! ", le moment où l’on découvre quelque chose que personne d’autre ne connaissait auparavant", a déclaré le physicien. "Je ne comparerais pas cela au sexe... Mais ça dure plus longtemps."
Celui qui ne se déplace qu’en chaise roulante et ne peut parler que par l’intermédiaire d’un synthétiseur vocal —un appareil qui traduit oralement les sons choisis par le Dr Hawking sur un clavier spécial- n’a pas perdu son enthousiasme : "ce fut une époque glorieuse à vivre et pour faire de la recherche en physique théorique. Notre vision de l’Univers a changé énormément depuis 40 ans, et je suis heureux d’y avoir apporté une petite contribution."
Par pascal Lapointe :
Sciencepresse