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Censure scientifique !

La paranoïa anti-terroriste s’étend aux scientifiques: plus de 6600 recherches américaines ont été classées "secrètes" le mois dernier, rendant d’autant plus difficile de faire avancer les connaissances dans ces domaines...


Au moment même où les scientifiques commencent à se plaindre que les multiples brevets sur les gènes leur mettent de plus en plus de bâtons dans les roues (voir ce texte de la semaine dernière), voilà qu’Oussama ben Laden s’en mêle. Dans le cadre de ses mesures anti-terroristes, le gouvernement américain serre la vis sur tout ce qui s’approche, de près ou de loin, de la production d’une arme chimique ou bactériologique. Et ça, si vous êtes un scientifique qui travaille sur les micro-organismes, ça peut inclure beaucoup, beaucoup de vos travaux.


L’intention de la Maison-Blanche, tente-t-on de rassurer à Washington, n’est que d’éliminer les parties des articles qui donnent des "détails expérimentaux". Mais c’est justement là le fondement même de la recherche: pour qu’un scientifique puisse démontrer qu’un autre scientifique a eu raison —ou tort- il lui faut pouvoir reproduire sa recherche. S’il n’a plus aucun détail sur la façon dont l’expérience a été menée, ça devient impossible.


"Cela détruit les fondements mêmes de la science", dénonce le président de la Société américaine de microbiologie, Ronald M. Atlas. Sa collègue Abigail Salyers, interrogée par le New York Times, qui a sorti toute cette affaire, se fait plus cinglante: "le terorrisme nourrit la peur, et la peur nourrit l’ignorance"... Suite de l' article en lien.



Par pascal Lapointe :
Sciencepresse

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