Deux organismes, la RSPCA (Royal Society for the Prevention of Cruelty to Animals) et la National Geographic Society, ont tiré la sonnette d’alarme en publiant des articles qui témoignent des conditions de vie désastreuses des éléphants domestiques.
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Une étude, réalisée par l’université d’Oxford, révèle les sinistres dysfonctionnements des parcs zoologiques européens. Le manque de place, l’inadéquation des régimes alimentaires, les maladies et les mauvais traitements sont autant de facteurs qui expliquent la mortalité précoce des éléphants. L’espérance de vie de ces animaux est de 30 ans en Europe contre 60-65 ans en Asie. Les scientifiques ont également découverts que 30% des femelles vivant en captivité refusent de procréer, 15 à 20 % des bébés sont morts- nés et 6 à 18 % sont rejetés ou tués par leur mère.
Après deux années passées en Thaïlande, la journaliste Jennifer Hile, a tenté à son tour d’alerter l’opinion publique. Dans un reportage consacré à Elephant Heaven, une institution chargée de recueillir les animaux blessés ou abandonnés par leurs maîtres, elle insiste sur la grande fragilité des éléphants et la nécessité de les protéger. Elle cite le cas d’un animal brûlé vif par son propriétaire ou encore celui d’un éléphant auquel on a arraché les défenses. Les exemples de mauvais traitements abondent car en Thaïlande, dit-elle, il n'y a pratiquement aucune protection légale pour les éléphants domestiques. Bien qu’il s’agisse d’une espèce en danger, ils y sont traités comme du bétail et les sanctions, en cas de maltraitance, sont extrêmement limitées voire inexistantes.
Un triste constat qui émeut les intéressés eux-mêmes, si on en croit une dépêche de l’Agence Reuters, selon laquelle : «Un éléphanteau a paraphé une pétition visant à protéger les éléphants sauvages, quelques semaines avant une conférence internationale sur le commerce des espèces en voie de disparition (…). La signature éléphantesque côtoie celle du président de la NABU, qui a l'intention de remettre la pétition à la délégation allemande envoyée à la conférence internationale prévue en novembre au Chili.» Espérons que «cette union symbolique de l'homme et de l'animal» permettra à l’association de mobiliser l’opinion publique.
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