Ils sont la face cachée du président américain, son vieux démon. Car souvent sa langue fourche, le déborde, pour proposer des phrases à mi-chemin entre le lapsus et la pure ineptie. Des propos tellement réjouissants qu'ils ont désormais une bible...
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Préparée par Jacob Weisberg, du service politique du magazine en ligne Slate et rédacteur au New York Times Magazine, cette savoureuse anthologie des dérapages verbaux de George W. Bush s'intitule Bushisms, tout simplement.
Sélectionnés, annotés et présentés, les bushisms se succèdent et ne se ressemblent pas. On y croise le célèbre "je suis convaincu que les êtres humains et les poissons peuvent coexister pacifiquement" (29 septembre 2000, Saginaw, Michigan), l'éloquent "je suis soucieux de la conservation des pouvoirs exécutifs pas seulement pour moi-même mais aussi pour mes prédécesseurs" (29 janvier 2001, Washington, Virginie), ou encore l'inquiétant "le boulot du législatif est d'écrire les lois, c'est à la branche exécutive de les interpréter" (22 novembre 2000, Austin, Texas) et pour finir, le récent "je sais un peu ce que c'est d'être un gouvernement. Et je peux vous dire que vous en avez un bon" (4 novembre 2002, Bentonville, Arkansas). Comme l'inventeur de "l'axe du Mal" est plus que prolixe en matière de bushisms, le site de Slate se charge de l'actualisation permanente de ses gaffes, sous la rubrique "Le bushism du jour". Dur à suivre, ce "Dubya" (pour "W")…
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Par Mathilde Serrell-Torchinsky pour :
Le Monde