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cinéma : Sale temps pour les auteurs

Une étude récente démontre que si il ne voit pas dans les trois ou quatre jours qui suivent sa sortie le film qu’il a choisi de voir, le spectateur renonce, cesse d’y penser pour éventuellement «cibler» un autre film… que sans doute il ne verra pas non plus. Grandes victimes, logiquement, les films d’auteur.

Ces dernières semaines ont été marquées ainsi par l’échec de films comme ceux de Jacques Doillon, de Rivette ou de Michael Haneke. Echec injuste dans certains cas, prévisible parfois, mais dont l’ampleur est surprenante. La surprise ne provient pas, en effet, de ce que ces films n’aient pas fonctionné auprès du public, car aucun d’entre eux n’a été fabriqué pour générer un nombre considérable d’entrées, mais de ce qu’ils n’aient concerné qu’un nombre de spectateurs infime, pour ne pas dire ridicule. On peut certes trouver par ailleurs des raisons de se réjouir (le succès des «Sentiments» de Noémie Lvovsky, par exemple, ou dans des proportions moindres celui du lion d’or de Venise, «le Retour»), mais le fait est que l’éventail continue de se refermer, alors même que les sorties sont de plus en plus nombreuses. Le phénomène a été observé déjà, à la télévision notamment, où l’on sait que la multiplication des canaux conduit à une standardisation de l’offre, mais c’est désormais le cœur même du cinéma qui est touché: produire des films qui feront peu d’entrées, c’est la règle du jeu dans le cadre de cette industrie de prototype qu’est le cinéma, mais produire des films qui ne seront vus par personne, à quoi bon?



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