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Québec : Ministère de l'Éducation = Ministère de l'Endoctrinement ?

Il y a des concepts qui définissent de manière tellement cruciale une activité donnée, qu'on est en droit de conclure que la personne qui ne comprend pas ces concepts ne comprend pas non plus l'activité à laquelle elle croit se livrer.

Prenez par exemple le troc.Celui qui demande de l'argent pour un bien qu'il vient de céder ne comprend pas le concept de troc et ne peut donc pas être dit en train de troquer. De même,qui pense pouvoir imposer un contrat n'a pas compris ce que signifie contracter - c'est le cas de l'OCDE et de bien des organismes semblables, je ne l'ignore pas, mais c'est une autre histoire.



Prenons cette fois l'éducation. Ici encore, voici une activité définie par un certain nombre de concepts dont l'absence fait qu'on ne peut plus parler d'éducation. Ici encore, lorsque ces concepts ne sont manifestement pas compris par les personnes qui croient éduquer, cela laisse soupçonner le pire, à savoir que ces personnes ne savent pas très bien ce qu'elles font. Je voudrais justement m'arrêter ici, un tout petit peu, sur le concept même d'éducation. Je partirai pour cela des analyses de Richard Peters, qui me semblent particulièrement remarquables. Peters a proposé quatre caractéristiques pour définir l'éducation. Tout cela demande un peu de réflexion mais, vous verrez, ça en vaut la peine.



La première caractéristique est que le concept d'éducation a des connotations positives (bref il veut dire ; Youppi !) et implique donc que quelque chose de valable a été accompli. En d'autres termes, on ne dirait pas volontiers « Quelle belle éducation a reçu ce tueur à gages » ; et il serait étrange de dire qu'une personne a été éduquée, mais qu'elle n'a pas changé pour le mieux ; ou qu'en éduquant son enfant, une personne ne visait à accomplir rien qui ait de la valeur.



La deuxième caractéristique est que l'éducation implique l'acquisition de savoirs (fondamentaux) et leur compréhension. Être éduqué suppose en effet avoir acquis des savoirs qui ne sont pas de simples habiletés, ou de simples savoir- faire et qui ne se réduisent pas non plus à des catalogues inertes de faits ou d'informations. Cela parce que la personne éduquée comprend ces savoirs et les principes qui les sous-tendent. Cette compréhension, en retour, transforme sa vision du monde et des choses (qui a étudié l'histoire ne voit plus le monde, les bâtiments, les lieux, comme avant de le faire).



Troisième caractéristique. La personne éduquée fait preuve de « perspective cognitive » . Cela veut simplement dire que son savoir n'est pas limité à une spécialité ou à une discipline et qu'elle est capable de relier entre elles, avec pertinence, les divers registres qu'elle possède. En ce sens, un chercheur en science, par exemple, peut être ou ne pas être éduqué selon qu'il est ou non capable de perspective cognitive relativement à sa pratique on ne le dirait pas éduqué s'il était incapable de relier ce qu'il fait à l'économie, au politique, à l'histoire et ainsi de suite.(...)



Suite & source : Le Couac

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