L'intemporalité du web annule la saisonnalité du titre. Je le sais bien. C'est peut-être déjà l'hiver. Mais Google s'en fout. Et des milliers de créatures vont rechercher, le printemps venu, un moyen de perdre cinq kilos. C'est un bon chiffre. Dix, c'est la mémère, la grosse, le boudin. Deux, ça n'est rien, le temps passe tu verras, ça n'est rien. Mais cinq, c'est vendeur. J'ai compté jusqu'à sept (7) magazines féminins avec ce titre sur deux mois.
Voilà donc un mot-clé indispensable à ma panoplie totalitaire et égocentrique. Femmes, vous voilà chez moi, dans ma tête plus exactement. Ne soyez pas déçues. Vous vous sentez grosses, il vous faut un moyen de maigrir, mais comment ?
La question est - comme aurait dit Bourdieu devant les cheminot et leurs saucissons - "civilisationnelle". Non, cela n'est pas de la démagogie. C'est pure vérité. Maigrir, grossir, montrer son string, proposer ses seins à l'étalage, bronzer, s'épiler, se vendre, se proposer, se refaire une virginité, c'est le monde actuel, c'est la civilisation mondiale. De Moscou à Pékin, de Varsovie à Vancouver, il faut maigrir au printemps, et se reproduire sans succès jusqu'à l'été d'après.
Alors, comment faire ?
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