« Car ils ne savent pas qu’à force de ne pas travailler, ils ne travailleront plus du tout... Ils seront tous au chômage ! » À quelques jours de Noël et les poches déjà pleines de cadeaux gouvernementaux, le patronat français continue à se faire de la bile. Serge Dassault (fabricant d’armes et magnat de la presse par la bonne grâce de papa) geint, se lamente, nous tance et nous menace.
C’était en direct sur France Inter, le 10 décembre 2004, tôt le matin, alors que ces bras-cassés de chômeurs roupillent encore. Dassault : « C’est quoi, des idées saines ? Ben, c’est les idées qui font que ça marche... Euh, vous savez, par exemple, les idées de gauche sont des idées pas saines. Aujourd’hui nous sommes en train de crever à cause des idées de gauche qui continuent... » Le journaliste : « Nous sommes en train de crever ? » Dassault : « Ben oui, oui, on y va tout droit : faut pas travailler, euh, il faut pas gagner beaucoup d’argent, faut partir en vacances... et après ? Hé ben, on fabrique plus de produits qui se vendent, ils sont trop chers... » Le journaliste : « Mais vous prenez des vacances, vous. Vous gagnez de l’argent. » Dassault : « Oh, j’en prends assez peu, j’en prends assez peu. Le problème c’est pas moi. Moi, vous savez, je travaille 70 heures ou plus par semaine, alors j’en suis loin des 35 heures. Euh..., quand je dis des idées pas saines, c’est des idées qui trompent le monde...en leur disant, en leur trompant la vérité (sic). Qu’est-ce que c’est que la vérité ? La vérité, c’est la vie. Et la vie, c’est ce qui marche. »
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