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Coffret Stanley Kubrick: Un rêve de cinéphile !

Evénement majeur pour les cinéphiles, sept chefs-d’œuvre de Stanley Kubrick sont enfin disponibles en VHS et en DVD, en versions restaurées, remasterisées ou pas, selon la volonté du défunt cinéaste, en un somptueux coffret...



En guise de bonus exceptionnel inclus dans le coffret des 7 titres, le film A Life In Pictures signé par Jan Harlan en 2001, retrace en 138 mn le parcours et la vie du réalisateur légendaire à travers des interviews et images d’archives bouleversantes.





2001 l' odyssée de l' espace

Deux enfants font les pitres dans un film d’amateur. Il s’agit de Stanley et de sa jeune sœur Barbara, filmés par leur père Jack Kubrick en 1938 (plus tard, une scène identique dévoilera Stanley, devenu père à son tour, filmant ses propres filles). La caméra se rapproche du visage de celui qui deviendra le plus prodigieux cinéaste de son temps. La bouche sourit, mais le regard est sombre et intense. C’est sur cette image de bonheur idyllique que s’achève A Life In Pictures, après avoir retracé durant 138 mn la vie et l’œuvre d’un véritable artiste de génie.





Orange Mécanique


Si la vue de ces documents rares et pour la plupart inédits (séquences de tournages, ou films privés appartenant à la famille), ne peuvent que combler l’attente des admirateurs de Kubrick, le fait que le cinéaste n’intervienne jamais lui-même, hormis lors d’un commentaire radiophonique à ses débuts ou par quelques phrases prises au vol, procure inévitablement un sentiment de frustration. Cette sensation est d’ailleurs souvent évoquée par les intervenants, qu’ils soient acteurs ou techniciens, comme si elle était inhérente à la personnalité de l’homme.





Full Métal Jacket


Extrêmement généreux et chaleureux avec ses intimes ou proches collaborateurs, Stanley Kubrick se révélait extrêmement difficile à cerner pour les autres, se montrant parfois adorable, parfois détestable. Malcolm McDowell avoue avoir énormément souffert d’être écarté de la vie du réalisateur après le tournage d’Orange mécanique. Dans un sens, l’hommage rendu par Christiane Kubrick (son épouse depuis 1958) et Jan Harlan (le frère de celle-ci, qui fut également le producteur exécutif du cinéaste) ne pouvait être plus réussi. Ce portrait posthume qui ne dévoile l’artiste qu’au travers des commentaires de ceux qui l’ont connu, aimé ou rencontré, permet d’approcher l’homme qu’il était, mais avec la distance que Kubrick a toujours imposée de son vivant.





Shining


Le générique du documentaire est impressionnant. Ceux qui furent les héros de ses films évoquent leurs relations avec le personnage. Apparaissent ainsi Jack Nicholson (Il était le meilleur, et c’est encore peu dire), Matthew Modine (Je l’adorais mais il faut avouer que parfois, c’était l’enfer !), Tom Cruise, Nicole Kidman ou encore Shelley Duvall, dont l’expérience sur Shining fut traumatisante (un document d’archive montre Kubrick sur le tournage, reprochant de manière agressive à l’actrice de faire perdre son temps à toute l’équipe).





Barry Lyndon


Parmi les admirateurs les plus enthousiastes et sincères, les pairs du cinéaste (de Woody Allen à Martin Scorsese en passant par Steven Spielberg), s’accordent à le placer dans le panthéon des plus grands. L’émotion se fait plus palpable lorsque Christiane Kubrick et ses filles réhabilitent l’homme que la presse, frustrée par son silence, a souvent décrit comme un monstre, tirant sur les visiteurs qui osaient s’aventurer dans sa propriété, ou comme un homme extrêmement misogyne. Comment aurait-il pu être misogyne ? Il vivait entouré de femmes. Personne ne les comprenait mieux que lui, affirme en souriant Christiane Kubrick. Certes, en se refusant à toute apparition publique, à toute idée d’interview (excepté pour la sortie de Eyes Wide Shut), Stanley Kubrick s’est malgré lui attiré les foudres de certains journalistes, se retrouvant ensuite dépassé par cette situation.





Eyes wide shut


Mais après tout, comme le constate si justement sa fille, pourquoi aurait-il dû justifier son envie de rester dans l’ombre ?
Tout ce qu’il avait à déclarer n’était-il pas déjà dans ses films ? Les joies, les réussites, mais également les déceptions, les échecs, les projets avortés, ou l’angoisse de la pression qu’il devait supporter à chaque tournage, sont exposés dans ce documentaire riche et passionnant, qui met en lumière beaucoup de zones d’ombres de la personnalité de ce cinéaste perfectionniste qui n’avait qu’un regret : n’avoir fait que trop peu de films (13 longs métrages au total).





Lolita


Après une première édition de qualité très décevante, sept chefs-d’œuvre de sa filmographie sont aujourd’hui disponibles (le titre manquant de taille, Docteur Folamour, est paru cette année chez Gaumont Columbia Tristar Home Video). Ainsi donc, Lolita, 2001 : l’odyssée de l’espace, Orange mécanique, Barry Lyndon, Shining, Full Metal Jacket et Eyes Wide Shut sont à savourer dans des versions restaurées et remasterisées en DD 5.1 (hormis Lolita) selon les volontés du cinéaste. Les formats sont également conformes au souhait de Kubrick, qui préférait le 4/3 au 16/9 (question de qualité de perception). Les films sont tous accompagnés de leur bande-annonce originale. Seuls Shining et Eyes Wide Shut bénéficient d’autres suppléments.


Avec A life In Pictures, ce sont donc huit DVD qui composent ce coffret monumental, objet culte inégalable qui recèle à lui seul la quintessence du cinéma.


Source: Fnac :
Le coffret Stanley Kubrick en DVD zone 2


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