Que peut-on attendre d'un appareil photo compact proposé à moins de 300 euros ? La question est peut-être un peu brute, mais elle est de celles qui méritent d'être posées. Trop souvent, si ce n'est à longueur d'année, les constructeurs rafraichissent leurs gammes pour nous proposer des modèles toujours plus beaux, toujours plus performants... et toujours plus chers.
Quelques modèles sont toutefois préservés de cette surenchère des prix et des fonctions. Les constructeurs les ont voulus résolument modestes, simples et bon marché, les destinant ainsi tout particulièrement aux débutants dépassés par toutes les questions techniques. Que valent ces modèles simples et abordables ? Leurs performances sont-elles bien inférieures à celles des modèles plus haut de gamme ? Acquiert-on un modèle déjà dépassé lorsque l'on opte pour un compact à 200 euros ?
Le prix des compacts baisse encore, les capteurs grossissent, les stabilisateurs s'imposent partout. Les appareils de la dernière génération sont plus doués, plus rapides, capable de restituer de belles photos sans flash...
Les nouveaux compacts se sont encore bonifiés. Le profil type du très bon appareil est maintenant : 7 mégapixels + une optique grand angle stabilisée + un réducteur de bruit pour masquer les points parasites des photos faites dans les hautes sensibilités. Le "bon appareil" se doit également d'être rapide – on arrive à un temps de mise sous tension de seulement une seconde – et capable de restituer des couleurs justes, quelque soit l'éclairage d'origine de la pièce. Il n'est plus question cette année de photos rouges ou jaunes, sous prétexte qu'elles ont été réalisées en intérieur. Pour arriver au statut de vedette, il faut encore ajouter une coque fine, métal, un très grand écran et idéalement des réglages manuels, pour ajuster si besoin nous même la vitesse des prises de vue et l'ouverture. Et figurez vous que cet appareil de rêve existe. Ils sont même deux :