Une délégation de défenseurs de la cause animale est arrivée à Kaboul pour tenter d'améliorer le sort des pensionnaires du zoo de la capitale afghane, négligés et traumatisés par les années de guerre...
Découvrant les installations en ruine du seul zoo du pays, le directeur des projets internationaux de la Société internationale de protection des animaux (WSPCA), John Walsh, a annoncé que plusieurs milliers de dollars avaient été recueillis dans le monde pour réhabiliter le zoo et fournir aussi une aide vétérinaire au bétail afghan.
"Les gens dans le monde entier veulent que nous portions assistance à ces animaux", a-t-il dit en se défendant contre les critiques reprochant aux défenseurs de la cause animale de délaisser les hommes au profit des bêtes. "Le zoo existe, il faut faire avec. Les autorités locales ne vont pas se débarrasser des animaux, et c'est pourquoi nous devons les aider".
Symbole de la grande misère des pensionnaires du zoo de Kaboul, le lion baptisé Marjan, don de l'Allemagne il y a 38 ans, et qui a vu défiler plusieurs coups d'Etat, guerres civiles et invasions et subi, plus récemment, les bombardements américains contre les taliban et les islamistes d'al Qaïda.
Boiteux, pratiquement édenté, ce piteux spécimen du roi des animaux a été rendu borgne par un taliban dont il avait dévoré le frère et qui, pour se venger, lui a lancé une grenade dans la gueule.
Pire encore - le lion, comme la plupart des autres pensionnaires, est l'objet de harcèlements multiples de la part des visiteurs, qui n'hésitent pas à leur lancer des pierres sans raison.
Le zoo ne compte plus aujourd'hui que 19 espèces animales, contre une quarantaine il y a dix ans. Quant au personnel, il est composé de onze personnes qui, faute d'être payées depuis des mois, en sont réduites à mendier sur les marchés de la capitale de la nourriture pour leurs bêtes.
Bonne nouvelle - la WSPCA a décidé de prendre en charge leurs salaires et leur formation, et une équipe de vétérinaires va se rendre en Afghanistan pour ouvrir des dispensaires pour bétail et autres animaux domestiques.
Source Reuters.Infos complémentaires :
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