Avec son Em@iler, téléphone combiné à une console e-mail, l'entreprise de Sir Alan Sugar espère retrouver un peu de sa gloire passée.
Ceux qui avaient 15 ans dans les années 80 s'en souviennent avec nostalgie...
Les ordinateurs Amstrad ont fait les beaux jours de l'informatique personnelle avec une série de modèles 8 bits au succès mondial (les fameux CPC)
Mais comme de nombreuses marques, le constructeur anglais avait fini par jeter l'éponge, terrassé par les premières consoles de jeu japonaises et autres PC sous MS-Dos, puis Windows...
Des objectifs ambitieux
L'entreprise de Sir Alan Sugar vit toujours et revient à la surface avec un nouveau produit baptisé l'Em@iler Plus. Il vise le marché britannique, d'abord.
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Lancé début février, il s'agit d'un téléphone fixe combiné à une console e-mail permettant de se connecter à Internet. Amstrad espère en vendre cette année 250.000. Ces objectifs sont déjà jugés trop "ambitieux" par les analystes financiers. De son côté, la direction financière de l'entreprise évoque, dans le Financial Times, "un lancement réussi et des échos très positifs" mais estime qu'il est trop tôt pour évoquer les premiers chiffres de vente.
Le produit va bénéficier d'une grosse campagne de publicité à la télévision. Trouvera-t-il pour autant sa place dans les foyers britanniques? Le même type de solution est proposé en France par Alcatel avec son Web Touch. Cette console téléphone-Internet, fabriquée en joint-venture entre Alcatel et Thomson Multimédia n'a jamais trouvé son public. Celui d'outre-Manche sera-t-il plus réceptif?
Des profits en chute libre
Avant de revenir à l'informatique grand public, Amstrad s'était lancé dans la production de décodeurs satellitaires. Une activité qui ne fait plus recettes: durant les six derniers mois de l'année 2001, les ventes ont chuté de moitié passant de 44 millions à 19,6 millions de livres Sterling. Il fallait donc trouver un nouveau positionnement à la marque, un nouveau souffle. Avec l'Em@ailer, c'est désormais chose faite. Reste à savoir si le choix est pertinent.
Par Olivier Chicheportiche
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