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La chronique de Pierre Georges : L'oreille de Vincent

C'est une affaire grave. Nous dirions même plus , cher Pondu : une affaire très grave ! Dans le genre "Le Mystère de l'oreille coupée et de la chambre jaune tournesol".



Situons les lieux, les dates, les hommes. Nous sommes le 25 décembre 1888, un Noël qui ne date pas d'hier. Deux illustres inconnus - jamais cette expression d'usage ne se justifiera mieux - cohabitent dans une minable chambre, en Arles. L'un s'appelle Vincent Van Gogh, l'autre Paul Gauguin. Ils sont peintres, amis, voici les inconnus, et géniaux, voilà les illustres.

Vincent Van Gogh est arrivé le premier en Arles, au printemps 1888. Comme aimanté par le chaud soleil et les couleurs flamboyantes. Il se sent un peu seul et espère que d'autres peintres vont le rejoindre pour faire d'Arles, à la façon de Pont- Aven, un phalanstère pictural.



Donc il sollicite, par lettre, plusieurs peintres amis, qui tous se défilent, ont d'autres lieux à peindre et d'autres chats à fouetter. A la fin des fins cependant, un artiste se laisse convaincre, Paul Gauguin. Vincent et Paul, sinon les autres, se connaissent depuis qu'à l'atelier Cormon une relation commune, Emile Bernard, les fit se rencontrer.



Donc Paul Gauguin veut bien plonger sur Arles. Mais à condition que le prix du voyage et du séjour, au-dessus de ses moyens d'artiste dans la débine, lui soit assuré. D'où l'entrée en scène de Theo Van Gogh, dont chacun sait la part et le souci qu'il prit à la carrière de son frère. Theo fit le nécessaire. Et, fin du premier épisode, arrivée de Gauguin dans le midi de la France, le 28 octobre 1888, pour un séjour présumé prépayé(?), de six mois.



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