Cet archipel de l'océan Pacifique, au large de l'Amérique du Sud, héberge une faune ahurissante, qui a inspiré à Charles Darwin sa théorie de l'évolution. Tortues géantes, iguanes marins, pinsons bizarres et lions de mer facétieux... Mais l'invasion humaine menace ce laboratoire de la nature On murmure qu'une tortue géante encore vivante aujourd'hui aurait pu croiser Darwin, puisque ces reptiles atteindraient 200 ans.
C'est une légende : croyons-la ! Charles Darwin, donc, débarque aux îles Galapagos en 1835. Il a 26 ans, il est naturaliste sur le navire « Beagle », capitaine Fitz Roy. La tortue géante (ou éléphantine) a fourni à l'archipel son nom espagnol : Galapagos. Elle se traîne dans l'herbe - la carapace gris-noir, le cou ridé, les mâchoires en bec crochu. Alentour, Darwin observe une prodigieuse variété animale. Des cormorans aux ailes atrophiées. Des goélands endémiques, aux yeux cerclés de pourpre. Des manchots - sous l'équateur ! Des iguanes marins, et d'autres terrestres. Des fous à pieds bleus et d'autres à pieds rouges...
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Le « Beagle » vogue d'île en île, le savant de surprise en surprise. Sur chaque terre où il débarque habite une espèce de pinson dotée de traits physiques et d'un mode de vie particuliers. Darwin cogite sur ces variations. Et c'est l'illumination ! Il réalise que les plantes et les animaux se transforment sous la contrainte du milieu. Ils sont soumis à la « loi d'airain » de l'environnement. Les plus aptes survivent, se reproduisent et transmettent leur patrimoine héréditaire, de mieux en mieux adapté... jusqu'à ce que les conditions se modifient et qu'une autre lignée s'impose. Darwin aura quand même besoin de vingt-quatre ans pour organiser ses idées dans le livre fondateur - et objet de scandale - qu'il publie en 1859 : « De l'origine des espèces par la voie de la sélection naturelle ».
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2001. La tortue est là, indifférente aux années... Elle cligne des yeux et bâille. Sur la plage qu'elle arpente, elle côtoie parfois une tortue marine : les caouannes, la verte et l'olivâtre, viennent creuser et pondre dans le sable. Des lions de mer, de la même espèce que ceux de Californie, surfent sur les vagues. Ils croisent la rare otarie à fourrure des Galapagos, leur petite cousine au museau pointu.
Les lions de mer sont intelligents. Facétieux. Ils adorent voler aux touristes leurs lunettes, leur appareil photo ou leurs sandales. L'un d'eux s'était constitué, dans une grotte immergée, un trésor d'Ali Baba. Un jour, on le vit sortir de l'onde, telle une starlette au Festival de Cannes, des lunettes de soleil sur le nez ! Les lions de mer utilisent les iguanes marins comme jouets. Ils les mordillent et les poursuivent dans les vagues, les agacent, en font leurs souffre-douleur. Un cas de harcèlement... Suite de l' article en lien
Source & infos complémentaires : Nouvelobs