A l'occasion de la très médiatique « Route du Rhum » qui amènera soixante navigateurs solitaires de Saint-Malo à Pointe-à-Pitre (Guadeloupe), la Société nationale de sauvetage en mer (SNSM) se lance dans la course au large. Mais son bateau ne sera ni un trimaran ni un monocoque...
Il s'agira d'une unité virtuelle propulsée par l'« euro-souffle » de la générosité...
Pauvre, la SNSM ne l'est pas ! Mais riche, elle l'est encore moins... Son équilibre financier tient d'une gymnastique perpétuelle. Il est vrai que le matériel coûte très cher. Un « canot tout temps » est facturé plus de 600.000 euros et une vedette de première classe à peine moins. Même un canot pneumatique plombe un budget : aux environs de 30.000 euros.
Un plaisancier sur vingt !
Dans ce contexte pourtant, grâce à ses équipiers bénévoles, aux dons, legs et cotisations (55 % du budget) et aux subventions (environ 45 %), elle assure sa mission de sauvetage le long des côtes françaises. Chaque année, ses 3.500 sauveteurs portent secours à plus de 10.000 personnes. Et grâce à ces bénévoles, 500 marins ou plaisanciers échappent à une mort certaine !
En ramant, la SNSM fait front. Il n'empêche qu'elle rêve souvent de plaisanciers plus généreux (seulement 35.000 cotisants, soit un propriétaire sur vingt), de mécènes plus nombreux et de collectivités locales plus concernées. Le bon exemple est de l'autre côté de la Manche : la Royal Naval Liveboat Institution (RNLI), son homologue britannique, sixième fortune associative du Royaume, et deuxième budget mondial du sauvetage en mer possède des ressources annuelles onze fois supérieures à celles des Français, soit 140 millions...
Suite de l' article de René Le Clech en lien.
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