Jusqu’au 27 avril, deux expositions de Kazimir Malevitch (1879-1935) ont lieu simultanément à Paris et à Berlin. Une belle occasion de (re)découvrir ce peintre russe, pionnier de l'art abstrait et théoricien du suprématisme.
Kazimir Malevitch réalise sa première composition "suprématiste", Carré noir sur fond blanc (Quadrangle) dès 1913. Cependant, le terme n'apparaît que deux ans plus tard, dans une plaquette intitulée: Du cubisme au suprématisme en art, au nouveau réalisme pictural en tant que création absolue. Elle fût publiée en décembre 1915 à l’occasion de l’exposition 0,10 à Petrograd. Les compositions de Malevitch inaugurent la "peinture pure", surface plane animée par le mouvement coloré de formes géométriques (carré, cercle, croix).
«Je me suis transfiguré dans le zéro des formes et suis allé au- delà du zéro vers la création, c’est-à-dire vers le suprématisme, vers le nouveau réalisme pictural,
vers la création non figurative»
Malévitch, 1916.
L'exposition de Berlin réunit des œuvres rares, des inédits, des chefs-d'œuvre absolus qui viennent, par exemple, de la collection de la galerie Gmurzinska et ont appartenu à Nikolaï Khardjiev. Avec seulement 24 peintures et 50 oeuvres graphiques issues des collections du Stedelijk Museum d'Amsterdam, l'exposition parisienne n'a pas l'ambition de celle de Berlin. La sélection apparaît cependant suffisamment significative pour constituer une présentation juste de l’artiste.
A Paris: Malevitch. Un choix dans les collections du Stedelijk Museum d'Amsterdam, Musée d'art moderne de la ville de Paris, Avenue du Président-Wilson, Paris-16e.
A Berlin: Kasimir Malewitsch. Suprematismus, Deutsche Guggenheim Berlin, Unter den Linden 13-15, 10117 Berlin.