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Les puits de pétrole en feu moins nocifs que prévus

Nous sommes en 1991, lors de la guerre du Golfe. L'incendie des 732
puits de pétrole koweïtiens provoque l'émoi de certains scientifiques.
D'aucuns estiment que les particules de suie vont atteindre la
stratosphère et y former un "voile"...

... provoquant une sorte de mini hiver
nucléaire qui aura pour conséquence une redoutable chute de 10 à 20°C
des températures estivales en journée au Moyen-Orient et sur le
sous-continent Indien. Résultat : une mousson perturbée et tout un
écosystème mis à mal.

Oui mais voilà, dix ans plus tard, la catastrophe
climatique annoncée n'a pas eu lieu. A l'époque, la National Science
Foundation et la Defense Nuclear Agency avaient dépêché une équipe
de scientifiques au Koweït afin d'étudier la situation. Les observations
et analyses réalisées dans ce cadre permettent de retracer ce qui s'est
passé. Tout d'abord, les fumées étaient moins noires de suie qu'on s'y
attendait. Vingt-cinq pour cent des panaches de fumée étaient blancs
ou gris clair, alors même que moins d'un pour cent de la lumière
réussissait à les traverser. En cause, la présence d'eau de mer dans le
pétrole koweïtien. Les grandes quantités de chlorure de sodium (NaCl)
et de chlorure de calcium (CaCl) semblent avoir eu un effet
"blanchissant" sur ces fumées.


Par ailleurs, les prévisions selon
lesquelles les particules de suie auraient dû monter dans la haute
atmosphère (entre 10 et 30 km) sous l'effet de la chaleur ont été
largement contredites. Un phénomène d'inversion de température,
typique de la région du Golfe, a en effet été suffisamment fort pour
maintenir lesdites particules dans la partie basse de l'atmosphère (aux
alentours de 6 km) et ainsi favoriser le "nettoyage du ciel" par les
précipitations, un mécanisme renforcé par la présence de sel et de
souffre dans les panaches.


Aujourd'hui, les spécialistes s'accordent à
penser que le pétrole irakien ressemble au pétrole koweïtien. Si
d'aventure l'ensemble des champs pétroliers irakiens devaient donc
brûler demain, leur influence sur le climat pourrait rester limitée.



Source & infos complémentaires :
Agence pour la Diffusion de l'Information Technologique

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