Un quart des adeptes du courrier électronique aux États-Unis ont réduit l'usage de ce mode de communication en raison du flot de messages non sollicités (spam) inondant leur boîte aux lettres, révèle une étude de l'institut de recherche spécialisé Pew Internet and American Life Project.
L'envoi de courriels, l'activité la plus pratiquée en ligne, concerne selon Pew quelque 117 millions de personnes aux États-Unis - soit 93% de la population internaute adulte -, et 70% d'entre elles estiment que le «spam» a rendu «déplaisante» cette habitude.
«25% des adeptes de l'e-mail disent que la croissance incessante du volume de «spam» a réduit leur usage global du courrier électronique, et parmi eux 60% parlent d'une réduction importante», ajoute cette étude, pour laquelle plus de 5 000 témoignages ont été recueillis depuis un an.
Plus de la moitié (52%) des sondés précisent que les messages commerciaux non sollicités «les ont rendus moins confiants dans la pratique de l'e-mail en général».
La publication de l'étude de Pew coïncide avec l'adoption mercredi par le Sénat américain d'une législation interdisant les courriels frauduleux, une première puisque la volonté de légiférer sur ce sujet au niveau fédéral est toute récente. Seuls des États comme la Californie ou celui de Washington, où est établi Microsoft, ont jusqu'à présent légiféré.
Selon la presse spécialisée, le projet de loi fédéral doit désormais être soumis à la Chambre des représentants, une commission conjointe s'efforçant de faire voter un texte dans les mêmes termes par les deux assemblées du Congrès, et il devrait être signé par le président George W. Bush «d'ici la fin de l'année».
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