Une étude épidémiologique au rayons X sur des fossiles de dinosaures ont permis de découvrir des cancers des os chez une famille de ces géants.
Le cancer n'a pas épargné les dinosaures. C'est ce que révèle une étude menée par l'équipe de Bruce Rothschild du Collège de Médecine de l'université du Nord-Est de l'Ohio. En radiographiant plus de 10 000 vertèbres fossilisées de dinosaures provenant de plus de 700 individus, les chercheurs ont découvert 29 tumeurs cancéreuses. Ces résultats paraissent sur le site web de la revue allemande Naturwissenschaften. Le plus intriguant, c'est que ces tumeurs ne sont pas réparties uniformément chez tous les dinosaures, mais semblent n'apparaître que chez une seule famille, celle des hadrosaures.
Ces dinosaures herbivores, aussi appelés «dinosaures à bec de canard», se nourrissaient de conifères, ce qui pourrait être une cause de leurs cancers, puisque ces arbres sont reconnus pour contenir des composés au fort potentiel cancérigène. Mais d'autres explications sont envisageables : certains paléontologues on remarqué que la structure osseuse des hadrosaures suggère un métabolisme endotherme, c'est-à-dire à sang chaud. Ce trait physiologique est un point commun avec les mammifères, qui, comme on le sait, peuvent être atteints de cancer. La durée de vie particulièrement longue de cette famille de dinosaures pourrait aussi avoir une importance. L'échantillonnage de ces fossiles provenant de collections du monde entier peut toutefois être en cause : le hasard peut avoir fait que des fossiles cancéreux d'autres espèces n'aient pas été étudiés. Il faut de plus se rappeler que les fossiles eux-mêmes ne sont qu'un minime échantillon de tous les êtres vivants ayant peuplé la planète.
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