La canne blanche électronique, qui pourrait révolutionner la vie quotidienne de milliers d'aveugles et leur permettre de se déplacer sans difficultés, sort peu à peu de la confidentialité et du stade du prototype
Club, qui finance ce projet, l'appareil a l'apparence d'une canne blanche classique, surmontée d'un boîtier guère plus grand qu'une télécommande de télévision.
"Il s'agit d'un système de mesure de distance par rayon laser. L'information est transmise soit par des sons, soit par des vibrations", explique l'un des inventeurs de l'appareil, René Farcy. Ce physicien, chercheur au CNRS et à l'Université Paris-Sud/Orsay, a travaillé pendant huit ans pour mettre au point ce dispositif et la formation adéquate pour s'en servir.
Depuis le lancement du projet, 60 aveugles ont été formés pour utiliser l'appareil. La formation est la partie la plus coûteuse (1.800 euros) et la plus délicate du dispositif. Les aveugles, guidés par un instructeur de locomotion, doivent apprendre à interpréter les signaux reçus, à construire des repères. A Paris, les couloirs bondés du Forum des Halles leur servent de "terrain d'entraînement". "Les non-voyants retrouvent une aisance, un plaisir de se déplacer sans ricocher d'obstacle en obstacle sur des trottoirs de plus en plus encombrés", témoigne une instructrice, Marie-Laure Bouygues.
Témoignage confirmé par une aveugle : "depuis quatre ans, je travaille à La Défense. Je ne sortais jamais seule sur l'esplanade. J'ai fait la formation et je peux me déplacer seule, même sur des sites très vastes", raconte Laurence Agro.
Mais tous les aveugles n'arrivent pas à s'adapter aussi bien. "A peu près 60% y arrivent, 40% ont des difficultés", reconnaît Pierre Ponthus, président de l'Association Cannes électroniques (ACE), créée par le Lions Club pour promouvoir ce dispositif...
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