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Délocalisations : l’anatomie d’un maître chanteur

Chez Sediver, à Saint-Yorre (Allier), la multinationale Vetroarredo, à la botte de fonds d’investissements et de banques d’affaires, invente une technique inédite, dans la vague actuelle de double chantage à l’emploi et aux aides publiques.

La bourse, la peau de l’ours, ou la vie, et encore, faudra voir si on peut ! Trop cynique pour être vrai ? Alors, attachez vos ceintures, vos yeux et vos oreilles : le 5 août, dans un courrier adressé individuellement aux 294 salariés de l’usine Sediver de Saint-Yorre et, par l’intermédiaire du journal local, aux pouvoirs publics, la " direction générale " du groupe Vetroarredo vient de cogner fort. Très, très fort quand, au-delà des formes alambiquées et quelque peu gênées aux entournures, on s’en tient à la substance : " Ou nous fermons l’usine purement et simplement, ou nous ne supprimons que ( !) les deux tiers des emplois, mais il faut alors que les ouvriers acceptent de voir baisser leurs salaires de 30 % et que l’État offre six millions d’euros sous la forme d’aides publiques. "



Après l’augmentation du temps de travail extorquée chez Bosch à Vénissieux contre la promesse floue d’un maintien de l’activité de production en France, voilà qu’une multinationale franchit un nouveau cap en inventant le " double chantage " exercé à la fois sur les salariés et sur l’État. En fait, Vetroarredo ne joue pas exactement sur le même tableau que Bosch et concentre tout sur le fric, à ses yeux, à portée de main. Bien sûr, dans son courrier, la direction du groupe invoque la litanie des prétextes habituels lors des délocalisations : " Il s’est malheureusement avéré impossible de retrouver une meilleure productivité : la taille de l’usine, les frais généraux que cela entraîne, (un manque de flexibilité dans l’organisation du travail, le niveau des salaires élevé comparé à celui des autres intervenants ou même à celui des industriels de la région empêchent une poursuite de l’activité sur le site. ")



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