Pour les Etats-Unis, pour le monde, pour nous, la réélection de George W. Bush serait une catastrophe...
Ces gens-là ne se reposent pas. Ne s’arrêtent pas. Ne soufflent pas. Ces gens-là ont un chef, George W. Bush, et un programme. Une panoplie à côté de laquelle les réformes de Ronald Reagan font petit joueur: une justice colonisée par des juges conservateurs, qui portent leur religion en bandoulière; une Cour suprême peuplée d’hommes liges, à droite toute; un appareil judiciaire renforcé par un Patriot Act de restriction des libertés au nom de l’antiterrorisme, qui, reconduit et musclé, se moque comme d’une guigne des droits des personnes; une «réforme fiscale majeure», pour reprendre le mot d’un proche de Bush, où l’injustice le dispute à l’irresponsable; une privatisation partielle des retraites et un recours toujours plus large au privé pour l’assurance-maladie; une politique étrangère conduite par un président qui «ne cherchera pas à obtenir une permission pour défendre les Américains» (dixit Dick Cheney)… mais qui a déjà perdu 1000 de ses soldats sur le sol irakien; une croisade contre le terrorisme qui, bien que justifiée dans ses fondements, est incapable d’extirper le germe islamique d’Al-Qaida et a réussi le prodige d’encourager ses métastases; un refus de s’impliquer dans le règlement du conflit israélo-palestinien qui rend la paix impossible au Moyen-Orient... Le dossier complet en lien
Par Jean-Gabriel Fredet/Philippe Boulet-Gercourt pour:
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