Il est rond, il se gonfle d’eau quand il a peur, histoire de paraître plus gros, et est un plat très apprécié au Japon. Le poisson globe, plus simplement appelé « fugu », a une drôle d’allure. Les chercheurs ont jeté leur dévolu sur ce curieux poisson et viennent de terminer le séquençage de son génome...
Un premier jet annoncé aujourd’hui lors de la treizième conférence internationale de séquençage et d’analyse du génome, à San Diego (Californie).
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Fugu rubripes rejoint aujourd’hui les deux seuls autres vertébrés dont le séquençage du génome est terminé. Ses illustres prédécesseurs sont la souris, le mammifère modèle de la recherche médicale, et l’homme lui-même. Alors pourquoi se pencher particulièrement sur ce poisson marin bizarroïde ?
La réponse est bien évidemment dans ses gènes. D’abord il possède environ le même nombre de gènes que nous, ensuite les séquences vitales ont été conservées depuis notre ancêtre commun, il y a 450 millions d’années, et surtout son génome est huit fois plus petit que le nôtre. Presque toute la place est occupée par des gènes fonctionnels alors que, chez les autres vertébrés, les gènes sont perdus au milieu d’autres séquences dont la fonction, si elle existe, reste inconnue.
Il aura fallu dix ans de travail au consortium de scientifiques pour réaliser cette tâche. Mais les séquences doivent être affinées. A terme, ce génome « concentré » permettra de trouver plus facilement les gènes humains dans leur océan d’ADN.
Par Cécile Dumas
Source & infos complémentaires : Sciences & Avenir