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Les Portraits d'Hans Memling

Une exposition Memling à Bruges n’a rien d’original en soi lorsqu’on sait que le peintre y vécut pendant une importante période de son existence d’artiste.

L’exposition au magnifique Groeninge Museum est toutefois très originale en ce sens qu’elle est entièrement consacrée aux portraits dans l’œuvre du peintre. Elle regroupe une vingtaine d’œuvres en provenance de huit pays différents. Après Madrid où elle fut montrée au Thyssen-Bornemista, l’exposition partira pour New York, à la Frick Collection. En attendant, elle s’arrête jusqu’au début du mois de septembre à Bruges, pays des peintres et de la douceur de vivre.





portraits Memling:Credit:  www.news-travel.info

Trois salles se succèdent de manière logique. La première permet de découvrir les prédécesseurs de Memling, à savoir Van Eyck, Campin, Petrus Christus et d’autres, parmi lesquels et surtout, Rogier Van der Weyden, le maître du jeune allemand lorsque celui-ci vint à Bruxelles vers la seconde moitié des années 1450 .

Dans la seconde salle, le visiteur découvrira des portraits directement inspirés par le style de Van der Weyden et la troisième salle met en évidence la marque de Hans Memling : le portrait sur fond paysager.



Le parcours est simple, agréable, plein de surprises, sans oublier l’incontournable et superbe catalogue.



Le conservateur du Groeningen Museum, Till-Holger Borchert, instigateur de l’exposition, explique le succès de Hans Memling par le fait qu’il peut être considéré non seulement comme le portraitiste le plus célèbre de son époque, mais aussi comme le dernier représentant de l’art du portrait primitif flamand.



Memling semble avoir inventé un style de portraits en vogue à la Renaissance : portrait vu de trois-quarts, se détachant sur fond de paysage. Il fut un portraitiste prolifique : un tiers de son œuvre connue peut être rattachée à ce genre.



L’influence de Van der Weyden ne doit pas faire oublier que c’est Hans Memling qui introduisit véritablement le portrait devant paysage dans l’art européen des années 1460 ; cette formule attira particulièrement la clientèle italienne.



Memling connaissait-il l’intérêt manifesté par les Italiens pour les paysages flamands ? On l’ignore toujours et on n’aura sans doute jamais de réponse à cette question, mais il est certain qu’une partie importante des portraits à paysage semble avoir été exécutée pour une clientèle italienne.



Memling aurait un jour déclaré à ses élèves :-

-« L’harmonie d’un tableau continuera à régner sur la toile par delà la mesquinerie des vivants. Le monde des hommes renferme tant de laideur et de violence que c’est le rôle des artistes de lui insuffler une part de bonheur et d’harmonie.

Celui qui peint ne doit jamais oublier qu’il n’est pas nécessaire de peindre la laideur, les militaires et les puissants de ce monde s’en chargent suffisamment.

La mission du peintre est de rendre le monde plus beau qu’il n’est dans la réalité.

L’art est capable de prolonger la beauté des choses et des sentiments à travers le temps. »



Ce discours n’a pas non plus été confirmé dans les archives, mais j’aime à croire qu’il est exact car c’est exactement ce que je ressens face à la peinture.



Pour plus d’information sur l’expo Memling : www.brugge.be



ou sur: www.corpusbrugge05.be

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