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Christian DOTREMONT, j'écris pour voir

Après le musée des Beaux Arts de Mons, l’U.L.B. et le musée Jenisch à Vevey, c’est le musée d’Ixelles qui expose pour l’instant et jusqu’au 11 septembre 2005, les logogrammes de Christian Dotremont faisant partie de la collection de Pierre et Micky Alechinsky, amis fidèles du peintre/poète. L’exposition s’intitule joliment « J’écris pour voir ».

Dotrement, écrivain et poète, naquit à Tervueren le 28 septembre 1922 et mourut en 1979. Très jeune il s’intéresse et est mêlé au mouvement surréaliste, tant belge que français ; l’utilisation de mots calligraphiés dans la peinture de Magritte le frappe particulièrement. Le poème de Dotremont « Ancienne Eternité » sera particulièrement apprécié dans les cercles surréalistes. Lorsqu’il fait la connaissance de Picasso, par l’entremise de Paul Eluard, il découvre que les dessins du peintre n’ont pas de rapport direct avec le poème.



Le jeune homme n’est pas que poète, il est aussi un organisateur, participant activement au groupe parisien « La Main à la Plume » et fondant le mouvement révolutionnaire surréaliste à Bruxelles en 1947. Un an plus tard, au cours d’une réunion de ce mouvement, il fait la connaissance d’Asger Jorn et ensemble réalisent la première « peinture-mot », le peintre et le poète occupant simultanément ou alternativement l’espace de la toile, l’un influençant l’autre. Cette même année, il devient avec Jorn, Appel, Constant et Corneille l’un des principaux fondateurs et porte-parole du groupe CoBrA (Copenhagen-Bruxelles-Amsterdam) ; le mouvement prône la spontanéité, l’interspécialisation et l’expérimentation collective. Le nom est donné par Christian Dotremont, qui devient l’élément moteur du groupe auquel adhèrent beaucoup d’autres peintres, sculpteurs et auteurs renommés. Lorsque le groupe sera dissous en 1951, Dotremont conservera de nombreux contacts avec les artistes.



Au cours d’un voyage en Laponie où il se rend régulièrment, il se met à créer des croquis dont certains ne sont pas sans évoquer des assemblages de lettres : les LOGOGRAMMES sont nés, synthèse de ses moyens d’expression que sont la peinture, le dessin et la poésie. Christian Dotremont peint plusieurs logogrammes en série pour n’en retenir qu’un ou deux sur dix. Il transcrit au crayon, de sa fine écriture, le signe de manière lisible ; ces textes apparaissant au bas de l’œuvre témoignent de l’inspiration poétique du peintre pour qui : « il s’agit de faire jouer aussi réciproquement que possible l’imagination poétique, prosaïque, verbale et l’imagination graphique matérielle.



Les logogrammes de Christian Dotremont sont exposés dans les principales villes d’Europe et à New York ; ils sont considérés comme l’une des plus grandes trouvailles poétiques de ce siècle ; on les compare aux « Calligrammes » Apollinaire.



Dotremont et Alechinsky réalisèrent un travail en commun pour la station de métro Anneessens à Bruxelles.



Voir le site www.philagodu.be Et www.musee-ixelles.be , ainsi que www.cg34.fr/loisirs/culture/art/dotremont

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