Une ovation debout durant 12 minutes a salué le documentaire de la jeune actrice/réalisatrice italienne Sabina Guzzanti à la 62ème édition du Festival du Cinéma à Venise.
« Viva Zapatero », comme l’explique son auteure, n’est pas un film contre Berlusconi mais un film contre le système pourri qui permet à chaque élu de faire ce que bon lui semble lorsqu’il est au gouvernement. De plus, ajoute Guzzanti, nous ne pensons pas que Berlusconi soit un génie du mal, il est d’ailleurs tout sauf un génie, mais aucun élu n’a le droit de se faire n’importe quoi.
Le but du film est de faire comprendre aux politiciens qu’ils doivent respecter le programme pour lequel ils ont été élus.
Le documentaire satirique qui dure 80 minutes est une comparaison entre la liberté de la presse et l’information en Italie et dans d’autres pays européens. Nous sommes le pays de la censure, persiste et signe Sabina Guzzanti dont le programme TV « Raiot » fut censuré par la RaiTre.
La jeune femme et ses deux compagnons d’aventure, Michele Santoro et Marco Tavaglio insistent sur le fait qu’il n’y a dans leur film aucune propagande anti premier ministre donc mais un film qui parle de l' « après Berlusconi », renvoyant les politiciens à ce qu’ils auraient dû faire : se battre, interprétant ainsi la volonté des citoyens et qu’ils n’ont pas respecté.
Le documentaire se termine sur un appel au prochain gouvernement soutenu par des personnalités du monde de l'information et de la culture afin que l'information ne soit pas assujettie au contrôle politique, afin que la loi Gaspari soit abolie et que l'on mette aussi l'accent sur les conflits d'intérêts.
Adapté de l’article paru sur www.lareppublica.it et de l’information sur www.bellacia.org
Michael Moore semble avoir fait des émules, et c’est tant mieux.