Dans les Jardins d’Eden – raconte une légende du Moyen-Age – Lucifer séduisit Eve par la promesse de la totale connaissance et Rosifer, son jardinier, la séduisit par une rose.
Dans Constantinople menacée par les Turcs au 15ème siècle, deux jeunes moines hospitaliers pensant libérer une jeune femme d’une admirable beauté, libèrent sans le vouloir l’Esprit du Mal.
A quelque temps de là, Matthias, le jeune fils d’un prêtre de village devient l’ami d’un ermite. Comme autour du village des meurtres particulièrement sanglants sont commis, un prêcheur exalté a vite fait de faire condamner l’ermite au bûcher. A la suite de ce crime commis au nom de la justice, le village jusqu’alors prospère devient maudit : le bétail crève, des accidents se produisent, les cultures sont détruites par des intempéries imprévues et finalement les villageois mourront dans un bain de sang.
Les parents du jeune Matthias Fitzosbert meurent eux aussi, laissant l’orphelin libre de quitter ces lieux maudits. On le retrouve quelques années plus tard étudiant à Oxford. Ensuite la rencontre avec la douce et belle Rosamunde va lui donner le sentiment d’avoir enfin trouvé paix et bonheur. Hélas, Rosamunde meurt aussi et la quête de Matthias, banni du château familial, recommence.
De la légende médiévale de Rosifer – le démon à la Rose, elle-même symbole mystique dans l’art médiéval – Paul Doherty a tiré un conte fantastique, mais aussi d’épouvante, entraînant le jeune Matthias dans une odysée qui le mènera de la campagne anglaise, vers les champs de bataille de la guerre des Deux Roses, en passant par les marais écossais, l’Espagne des Rois très Catholiques, de l’Inquisition et des geôles de Torquemada, jusqu’à la découverte des Amériques au côté de Christophe Colomb, où l’attend son destin.
Dans ce conte rempli de magie et de surnaturel, l’auteur jette littéralement un sort au lecteur captivé ; il est impossible de lâcher ce roman fascinant une fois entrepris.
Mêlant habilement l’Histoire, la vraie, avec un conte de Fantasy et de sorcellerie, non seulement on ne s’ennuie pas un instant, mais on frissonne beaucoup et l’impatience va grandissante face aux multiples aventures dramatiques du jeune Matthias Fitzosbert.
Merci à niki pour cette critique que vous retrouverez également ici