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Frans Masereel, maître de la gravure sur bois, et pacifiste

Né un 30 juillet à Blankenberghe, Belgique, en 1889, Frans Masereel mourut à Avignon en mars 1972. Issu d’une famille aisée appartenant à la riche bourgeoisie gantoise, il fit de brillantes études à l’Académie des Beaux-Arts de Gand ; c’est là que confronté à la pauvreté il prit conscience de l’injustice sociale. Il voyagera beaucoup et c’est à Paris où il s’installe en 1910 qu’il découvre la gravure sur bois (technique ancienne en aplats noirs et blancs).

Ses premiers dessins seront offerts à l’Assiette au Beurre dont le rédacteur en chef est l’anarchiste Henri Guibeaux. Il rejoindra celui-ci en Suisse lorsque éclate la première guerre mondiale. A Genève il se lie d’amitié avec Stefan Zweig et Romain Rolland, dont il partage les idées pacifistes. Il collaborera d’ailleurs durant trois ans à la revue pacifiste, La Feuille. Ses dessins et gravures sont ses armes contre « la grande boucherie ».




Frans Masereel illustrera aussi les poèmes d’Emile Verhaeren et les œuvres de Zweig et Rolland, ainsi que Baudelaire et Maeterlinck, Victor Hugo, Walt Whitman, Oscar Wilde (entre autres).



En 1916 il est co-fondateur d’ une revue pacifiste qui paraîtra durant trois ans. L’armée belge l’ayant décrété « réfractaire » il s’installe à Paris et participe en 1932 au congrès contre le fascisme à Amsterdam.



En 1937 il compose de grandes décorations murales pour le pavillon belge et le Pavillon de la Paix lors de l’exposition universelle de Paris. Dans les années 30 il effectue deux voyages en URSS ; en 1936 il part aider l’Espagne républicaine au moment de la guerre civile.



Sa maison parisienne étant occupée par les Allemands en 1940, Frans Masereel part s’installer dans le sud de la France où il mourra à Avignon. Parlant trois langues à la perfection, Masereel n’entra jamais dans les mesquines luttes communautaires.



L’esthétique de Frans Masereel est marquée par les deux guerres mondiales, par les combats idéologies. Ses dessins ont autant de puissance et de vérité à l’époque actuelle qu’elles n’en eurent à son époque, son style est tourmenté et expressioniste, mettant en scène la brutalité des « damnés de la terre » face à l’argent, le pouvoir, la justice qui l’est rarement pour les plus démunis. Ses œuvres sont poignantes, celui qui les observe est frappé en plein cœur par ces visages tourmentés, ces scènes où rêve et désenchantement se succèdent.



On ne sort pas indemne d’une exposition de Frans Masereel tant son œuvre reste d’actualité.



Article inspiré par l’exposition Frans Masereel au M.A.C. du Grand-Hornu en Belgique, ainsi que d’articles parus dans les liens suivants :



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