L’effort de dramatisation entrepris par le gouvernement britannique avec la révélation du « complot du 10 août » ne semble pas avoir porté ses fruits. Partout au Royaume-Uni, on s’interroge sur la réalité d’une menace qui n’a pas convaincu M. Blair d’interrompre ses vacances.
L’ambassadeur Craig Murray, qui mène la fronde à Whitehall contre l’alignement de son pays sur les États-Unis, nous fait part de son scepticisme.
J’ai lu avec beaucoup d’attention l’ensemble des journaux du dimanche pour tenter d’extraire la vérité de la quantité de pages déclarant rendre compte en détails du prétendu projet d’attentat à la bombe. Contrairement au grand troupeau de soi-disant experts en sécurité fournissant l’analyse médiatique, j’ai l’avantage d’avoir moi-même eu les plus hautes autorisations d’accès secret-défense, ayant effectué énormément de travail professionnel d’analyse de renseignement et ayant été au cœur de la machine de propagande médiatique.
Voici donc ce qui est selon moi la vraie histoire.
Aucun des prétendus terroristes n’avait préparé une bombe. Aucun d’entre eux n’avait acheté un billet d’avion. Beaucoup ne possédaient même-pas de passeport, ce qui compte-tenu de l’efficacité de l’Agence britannique de délivrance des passeports signifie qu’ils n’auraient pas pu devenir pirates de l’air avant un bon moment.
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